Nous avions sur ce site annoncé les avancées, appliquées à l’habitat, de la révolution engagée par les nouvelles possibilités technologiques permettant d’imprimer (cliquer sur les liens) une maison imprimée en 3 D et en 24 heures chrono ! (9 avril 2014), voire de la nourriture de la nourriture (5 septembre 2014). Une nouvelle étape a été franchie qui dépasse, ô combien, les photos réalistes et rendus virtuels des cuisines choisies par les clients des magasins de cuisines, qu’ils soient spécialistes ou d’enseignes généralistes (prestation permise par les logiciels de DAO/CAO, certes performants, mais qui ont l’effet d’annuler la qualité de spécialistes s’investissant en temps et compétences dans un dessin à la main).
C’est ce que relate le site http://www.3dnatives.com, expliquant que la société Tinello, spécialisée dans les cuisines sur mesure depuis 20 ans, est la première dans l’univers de l’ameublement à proposer un tel service, inauguré le week-end dernier lors du salon Excellent Beurs de Rotterdam. En collaborant avec le fabricant d’imprimantes 3D Systems Benelux elle a mis en œuvre un procédé inédit et rapide pour obtenir les modèles réduits d’ensemble de cuisine, dont la technologie repose sur la fixation couche par couche de poudres par un liant.
« Les maquettes 3D sont offertes dès lors que vous commandez votre cuisine chez Tinello, ce qui, présente un réel avantage pour s’assurer de son choix » souligne Frans Klis, le directeur de l’entreprise : « un design 3D ne permet qu’un nombre limité de perspectives ; pas l’image globale. Un modèle réduit imprimé en 3D permet au client d’avoir une perspective claire de l’espace, conforme à la réalité ». Et de conclure : « des armoires de cuisine aux poignées, de la cuisinière aux tiroirs à couverts : les cuisines imprimées en 3D par Tinello Kitchen & Interior permettent de tout observer en détails et en couleurs ».
On connaissait les modèles réduits d’appareils de petit et gros électroménager vendus dans les magasins de jouets par les véritables marques telles que Miele, et dont les médias ont reparlé à Noël lors du sidérant débat pour savoir si les jouets ne généraient pas du sexisme au plus jeune âge. Au-delà de savoir si les maquettes de cuisine devront avoir les façades bleues pour inviter les garçonnets à suivre davantage les émissions culinaires que de jouer aux cow-boys ou aux Lego, et de trancher si, afin d’être cohérents, leurs parents seront contraints d’opter aussi pour des façades azur, on ne peut que considérer cette innovation comme un séduisant atout commercial. Tout en rappelant que certains cuisinistes artistes dans l’âme comme ils étaient artisans dans les mains, concevaient il y a une décennie encore des maquettes réalistes à base de bois et de balsa. Celles de cuisines imprimées en 3D vont-elles se répandre dans les magasins de France et de Navarre ? Et la prochaine étape sera-t-elle la réalisation de cuisines grandeur nature ou d’éléments entiers entrant dans leur composition, modifiant considérablement le regard des particuliers sur cette pièce de l’habitat, leur approche de consommateur et la réponse que devra alors leur apporter la filière professionnelle, dans son industrie comme dans sa distribution ?
En attendant, vous pouvez cliquer sur le visuel ci-dessus afin de visionner la vidéo de la réalisation d’une maquette imprimée en 3D.
Galerie photos
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