La cuisine radieuse au musée

Actualités - 28 juin 2022

Au printemps dernier, dans le cadre de l’exposition Le design pour tous : de Prisunic à Monoprix, une aventure française, le Musée des Arts Décoratifs à Paris, on a pu découvrir une cuisine signée Charlotte Perriand, architecte et designer renommée pour son avant-gardisme et sa liberté d’expression. Conçue de 1947 à 1952 pour la Cité radieuse de Marseille, elle annonce l'importance des rangements et la configuration ouverte de cette pièce de vie.   

Architecte, designer et photographe française, Charlotte Perriand (1903-1999)  est une figure majeure de l’histoire de la modernité, liée aux avant-gardes européenne, japonaise et brésilienne, elle a contribué à mettre les avancées du design et de la vision sociologique de l’habitat au service du plus grand nombre. C’est pourquoi nous y avons consacré divers articles dont les liens actifs sont intégrés à la fin de celui-ci.   

C’est aussi pourquoi l’exposition de ces créations sont toujours sujets d’attraction et d’intérêt pour les professionnels de l’architecture d’intérieur et, plus largement, pour tous les amateurs - au sens noble du terme - de l’habitat. Ceux qui, au printemps dernier, ont visité l’exposition Le design pour tous : de Prisunic à Monoprix, une aventure française, le Musée des Arts Décoratifs à Paris (à laquelle nous avons consacré un article à relire ici ont ainsi pu découvrir une cuisine conçue par Charlotte Perriand. Voici le commentaire qui l’accompagnait :

« Dans un souci de rentabilité de l'espace, le rangement devient une des grandes occupations pour les aménagements intérieurs de l'après-guerre. Pionnière, Charlotte Perriand affirme : “ le rangement est prioritaire : il pourra ou non être incorporé à l'architecture; puisqu'il répond au plus grand besoin de l'équipement, il doit être résolument industrialisé.” En 1947, elle élabore la maquette d’une cuisine type pour l'Unité d'Habitation de Marseille, bâtiment emblématique (connu sous le nom de Cité radieuse,  ndlr) construit par Le Corbusier de 1947 à 1952. Dans la réalisation définitive de la cuisine par l’Atelier de Le Corbusier, les idées générales du projet de Charlotte Perriand sont reprises : portes coulissantes, contact de la maîtresse de maison avec ses invités grâce à la cuisine-bar totalement intégrée au séjour. »        

J.A

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