Retour au vert pour l'électroménager

Actualités - 10 févr. 2015

Pour Gérard Salommez, président du Gifam (Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager),« 2014 a signé le retour des bonnes années. (…) Représentant aujourd’hui 7,6 milliards d’euros, 14,5 millions de gros appareils électroménagers, 43,2 millions de petits appareils, la filière électroménager montre une nouvelle fois qu’elle est un secteur solide parce qu’imbriqué dans la vie des Français. Les perspectives 2015 sont du coup plus optimistes que celles que nous annoncions en fin d’année dernière et nous nous en réjouissons. L’effort devra être maintenu pour préserver ce marché porteur et créateur de valeur, très mobilisé pour continuer à relever les défis environnementaux et sociétaux d’aujourd’hui comme de demain ».

 

 

Après une année 2013 difficile, le gros électroménager a retrouvé la croissance avec une hausse de 3 % en volume et 1, 1% en valeur. Cette croissance s’explique notamment par le levier naturel que constitue la hausse annuelle du nombre de foyers en France (chaque année entre 1 à 2%) qui doit s’équiper. L’autre levier identifié est le résultat des efforts en recherche et développement déployés par les fabricants pour apporter plus de performance, de fonctionnalités, de durabilité et d’économie d’énergie aux appareils.

 

Parmi les principaux enjeux de la profession, la valorisation de l’innovation reste une nécessité pour garantir son renouvellement régulier. Gérard Salommez indique que « si le petit électroménager parvient, année après année, à maintenir sa valeur par une innovation permanente et de nouveaux succès commerciaux, le prix moyen du gros électroménager lui, baisse encore, de 345 € à 337 €. Les consommateurs ont accès à des produits toujours plus performants, sans que cela pèse sur leur pouvoir d’achat, bien au contraire ».

 

Analyse rapide de Culture Cuisine et rôle essentiel des cuisinistes : à force de jouer avec le feu d’une politique avant tout axée sur les volumes et via les circuits de distribution permettant le plus sa réalisation, soit    les enseignes de la grande distribution, généraliste de l’habitat (Conforama et But au premier chef) ou spécialisée (Darty et Boulanger), les fabricants ont fini par se brûler les doigts, contraints de rester dans une course à la rationalisation internationale de production qui écrase les marges (d’où le différentiel des chiffres d’évolutions entre volume et valeur en 2014), et qui favorise le dumping socioéconomique. Cela éclaire le constat avéré de Gérard Salommez et explique pourquoi le coréen Samsung est devenu leader mondial dans diverses familles de produits de pose libre (ou encore la progression du chinois Haïer, n° 1 mondial des réfrigérateurs, ou du turc Beko) dans une tendance de fond qui devrait se poursuivre. Plus contraignant à installer et répondant à des critères esthétiques plus exigeants dans l’esprit des consommateurs, l’encastrable semble pour l’heure épargné (jusqu’à ce qu’un Samsung change la donne en en faisant une priorité ?). Aucun industriel ne pourra maintenir ses positions sur le marché français sans les cuisinistes qui réalisent environ la moitié de ventes, et apportent une véritable valeur ajoutée de conseils esthétiques et pratiques. Leurs compétences constituent d’ailleurs leur seule arme pour faire face à la concurrence déséquilibrée en termes tarifaires qu’ils subissent avec les grandes surfaces et avec les sites Internet de ventes en ligne. Les cuisinistes sont ainsi la dernière digue pour éviter à l’encastrable de connaître le même sort que la pose libre, les mêmes causes générant les mêmes effets. Une digue qu’il convient aux fabricants de marques d’appareils d’entretenir avec un soin particulier et un regard spécifique…  

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