Liquidation de Valaubrac

Actualités - 13 déc. 2011

Créée il y a 50 ans par Henri Teisseire, puis cédée il y a deux ans par son fils André à la société GMV elle-même rapidement reprise par Cauval, la marque Teisseire a connu ensuite des turbulences dans sa continuité, comme nous l’avions indiqué dans notre article du 4 juin 2010 (lire à ce sujet en cliquant sur le lien suivant http://www.culturecuisine-lemag.com/activities_more.php?data=300). Nous nous demandions en conclusion si la pérennité de la marque n’était pas une mission impossible, en étayant cette réserve.

 

Force est malheureusement de constater que cette interrogation était prémonitoire : le 5 décembre, le tribunal de commerce de Meaux (Seine-et-Marne) a prononcée la liquidation judicaire de l’entité Valaubrac (ex-Espalux) à Bozouls qui s’est concentrée sur la marque Teisseire et de Amarilis (ex-Combettes) à Entraygues. Employant respectivement 140 et 30 salariés, ces deux sociétés ne pèsent qu’une part minime dans le chiffre d’affaires du groupe Cauval, leader français de l’ameublement (literie avec (Dunlopillo, Treca, Simmons, et canapés avec Steiner) qui emploie 4800 salariés, dont 2 800 en France.  De fait, lors d’une interview à notre confrère L’usine nouvelle, Gilles Silbermann vice-président et directeur général de Cauval Industries, déclarait le 21 novembre dernier : « Aujourd'hui, nous voulons d’abord préserver notre rentabilité plutôt que de courir derrière le chiffre d’affaires. Sur l’ensemble de l'année, notre chiffre d’affaires devrait reculer de 6 à 7 %, entre 450 à 460 millions, notamment à cause de la baisse du marché britannique ». Et s’il évoquait la « construction de la nouvelle usine Dunlopillo à Limay », aucun propos n’a concerné la cuisine.     

 

Valaubrac et Amarilis poursuivent leur activité pendant trois mois. Entre-temps, un ou des éventuels repreneurs peuvent déposer leur candidature jusqu’au 23 décembre et offrir un mince espoir en cadeau au personnel des deux sociétés aveyronnaises.

On ne peut espérer que perdure cette marque emblématique de la cuisine française et qu’elle n’allonge pas la liste sinistre de celles emblématiques de la dégradation sectorielle de notre secteur national. De fait, les réactions d’espoir mais aussi d’indignation se sont exprimées (lire à ce sujet notre article de ce jour).            

         

Partager cet article

Liquidation de Valaubrac
Liquidation de Valaubrac

Liens sur vignettes ci-dessous