Cela ne surprendra pas vraiment : avec plus de 163 700 euros en moyenne par tête, les ressortissants suisses arrivent largement en tête du classement des personnes les plus riches du monde. C’est ce que révèle selon l’étude réalisée dans 50 pays par Allianz. Précisions que pour établir cette hiérarchie, l’assureur allemand n’a pas pris en compte le patrimoine immobilier, mais les sommes détenues sur les comptes bancaires ainsi que les placements effectués sur les marchés financiers et chez les assureurs.
Les ménages de l’oncle Sam prennent la seconde place avec une fortune personnelle évaluée à 101 762 euros, ce qui confortera le rêve américain. Mais suscitera des interrogations chez ceux n’oubliant pas que les écarts entre les plus riches et les plus pauvres sont parmi les plus importants au monde, de même que le recours au crédit, tellement institutionnalisé aveuglément à tous les échelons de la société qu’il a provoqué la crise des subprimes et, par voie de conséquence, le marasme économique mondial en 2008.
Retour en Europe pour la suite du classement avec sur la troisième marche du podium les Danois (96 0242 €), suivis des Néerlandais (91 798 €). Viennent alors les Japonais (88 659 €), les Belges (84 529 €), les Britanniques (75 842 €) et les Irlandais (68 060 €). Il faut attendre la 12ème place pour voir les Français 12ème avec 61 437 euros sur leurs comptes en banque, pécule moyen qui cache, faut-il le préciser ?, d’immenses disparités. 12ème, pas de quoi sabrer le Champagne bien de chez nous et apprécié dans les pays, surtout plus riches. Mais on pourra se consoler en apprenant que nos voisins allemands ne prennent que la 16ème place, avec 56 856 euros.
Le fait que nos compatriotes soient mieux classés que leurs homologues germaniques ravira en effet sans doute nombre d’acteurs hexagonaux de la cuisine équipée de notre côté du Rhin, bien contents de cette brèche dans la posture jugée prétentieuse, voire de plus en plus arrogante du marketing germanique (lire aussi la conclusion de notre article du 13 septembre en cliquant sur le lien Premier point de vue sur les laques pour Hygena). On aurait tort de se réjouir trop vite. Car on peut aussi estimer, de manière cynique mais réaliste, que ces données comparatives ne feront que motiver davantage les industriels allemands à investir notre marché, déjà attractif en raison de sa démographie plus dynamique et de son plus faible taux d’équipement…
De manière plus sectorielle, on risque tout autant des désillusions en s’enflammant à la lecture de ces 61 437 euros détenus par nos compatriotes. Car, outre qu’il s’agit là d’une moyenne dissimulant chez nous aussi de fortes disparités, il faudrait être bien naïf de croire qu’ils sont réellement ou même potentiellement destinés à l’achat d’une cuisine et de ses équipements ménagers. Outre des profits purement financiers attendus par certains, d’autres entendent bien les consacrer à l’achat immobilier, certes toujours source de croissance pour le secteur de l’aménagement de la maison, mais aussi d’automobile(s), de voyage(s) et de biens de consommation concurrents.
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