Les cuisinistes se réjouissent mais restent vigilants

Actualités - 17 juil. 2018

Les cuisinistes se réjouissent mais restent vigilants

Notre baromètre d’opinion révèle qu’ils sont 70 % à dresser un bon bilan du premier semestre, mais qu’ils affirment la nécessité de ne pas se relâcher pour rester inventifs et combatifs, car le contexte concurrentiel reste tendu. Avec pour effet l’intention répandue de changer de fournisseur… 

 

1/ Le bilan de votre activité au premier semestre est-il globalement :

- Très bon : %

- Bon : 70 %

- Moyen : 20 %

- Mauvais : 10 %

- Très mauvais : %

Commentaire :  L’an passé, les cuisinistes étaient 20 % de moins à se réjouir d’un bon premier semestre. La situation sectorielle continue donc de s’améliorer à l’instar de la conjoncture économique du pays. Voire plus fortement, à en croire les taux de croissance révélés par les différents organismes d’études pour cette famille de produit qui reste, avec la literie, la plus dynamique de l’ameublement.

              

2/ La fréquentation de votre magasin :

- A progressé : 40 %

- Est restée stable : 20 %

- A régressé : 40 %

Commentaire : Naturellement, la fréquentation a suivi une évolution variable selon les magasins des différentes régions de France (et au sein même de chacune), mais de manière globale, le constat se fait d’une progression durant les 4 premiers mois de l’année, suivie d’une baisse en mai et juin. Un cuisiniste explique cette succession de tendance par « des bas de laine d’abord libérés en raison d’un effet Macron et d’un retour au dynamisme économique, avant de se dissiper. »   

 

3/ Votre panier moyen : 

- A progressé : 60 %

- Est resté stable : 30 %

- A régressé : 10 %

Commentaire : Les cuisinistes français ont donc fait mieux avec moins. Cela doit-il être traduit comme un heureux coup de frein à l’érosion des prix générée par la concurrence des grandes surfaces (dur à croire au regard des campagnes de pubs en affichage ou TV menées récemment par certaines d’entre elles) ? Ou comme les fruits récoltés par les distributeurs spécialistes qui appliquent une politique exigeante de distinction par le haut ? Plus crédible et durable, cette option est d’ailleurs choisie par une proportion importante de cuisinistes pour les mois à venir, comme le montrent les réponses à notre 5ème question ci-dessous.     

 

4/ Pour le deuxième semestre de 2018, vous êtes :

- Pessimiste, car la situation économique va s’aggraver : %

- Optimiste, car la situation économique est bonne ou va s’améliorer : 40 %

- Combatif, car il faut trouver par vous-même des solutions de dynamisation : 60 %

Commentaire : S'il se réjouissent de l'amélioration de la situation économique, une part majoritaire des cuisinistes souhaite donc conserver la maîtrise de son destin, en agissant selon ses propres compétences et en réponse aux évolutions de sa propre zone de chalandise. L’un d'entre eux a fort justement rappelé que la reprise profite à un nombre important d'acteurs de diverses natures, y compris les grandes surfaces, avec pour effet de maintenir la tension concurrentielle pour les cuisinistes. Le même professionnel, connu pour sa longue expérience en Région parisienne, a aussi évoqué la nécessité de continuer de communiquer auprès du grand public en cette période de croissance, et de ne pas avoir le mauvais - car trop tardif - réflexe d'attendre une nouvelle crise pour faire savoir son savoir-faire et se distinguer du lot. Enfin, ce sondage ayant été réalisé juste avant la demi-finale de la coupe du monde de football entre la France et la Belgique, il était encore trop tôt pour savoir si la compétition et le parcours des Bleus ont eu une incidence positive ou négative sur l'activité des magasins de cuisine. Une étude publiée le matin même de cette demi-finale (10 juillet) révélait toutefois une baisse de fréquentation des magasins de 25 % pour le commerce en général lors du Mondial (lire aussi note actualisée de ce mardi 17 juillet à la fin de cet article).    

 

5/ Enfin, en 2018, avez-vous ou envisagez-vous de :  

- Changer éventuellement de fournisseurs de cuisine pour monter en gamme : 40 %

- Garder le même fournisseur, mais de monter en gamme : %

- Garder le même fournisseur et le même positionnement : 60 %

Commentaire :  Une majorité de cuisinistes entend donc « garder le même fournisseur et le même positionnement », arguant qu’on ne change pas une formule qui gagne. Un indice que le secteur de la cuisine est sorti d’une conjoncture de crise pour aller de l’avant. Notons toutefois que parmi les cuisinistes ayant annoncé leur intention de changer de fournisseur de mobilier de cuisine, certains ont précisé que ce n'était pas pour monter en gamme, leur positionnement actuel étant efficace pour réussir dans les affaires. En cause alors une insatisfaction quant aux relations humaines avec leur fabricant ou quant à la pertinence de leur offre et de leurs services, certains cuisinistes déplorant l’attitude impérialiste de certains industriels du mobilier de cuisine, mais aussi d’électroménager. Le marché reste donc ouvert pour des changements de donne en termes de distribution et donc de poids des marques sur le marché français. Cela participe aussi à son dynamisme !    

 

Jérôme Alberola   

 

Sondage effectué les 9 et 10 juillet 2018, auprès d’un panel représentatif de cuisinistes actifs dans diverses régions de France, concessionnaires de marques enseignes nationales, indépendants multimarques (y compris allemandes et italiennes) et positionnés sur les segments du moyen au haut de gamme.

Note de ce mardi 17 juillet : finalement, l’équipe de France a gagné le Mondial de football de 2018, 20 ans après la glorieuse épopée de 1998. Mais cela ne fait que confirmer la pertinence du titre de cet article, la vigilance étant de mise quant à l’impact de cette victoire dans les magasins de cuisine.

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