Le mobilier de cuisine est le segment de l’ameublement qui a enregistré la plus forte croissance de ses ventes en valeur, parvenant, selon l’Ipéa, à s’émanciper des aléas de l’immobilier.
A la fin du premier semestre, le marché du meuble domestique a progressé de 2,1% en valeur. Cette croissance apparaît comme la conséquence directe des contre-performances des années précédentes (- 9,1% en juin 2014, - 4,1% en juin 2013 et - 4,4% en juin 2012). En juin, l’activité sur le marché du meuble domestique a repris fortement, les ventes ayant progressé de 6,9% en valeur. Les résultats de juillet le confirmeront, mais les soldes d’été devraient encore être la principale source de croissance du marché en 2015.
Sur le premier semestre 2015, le segment cuisine est celui qui a enregistré la plus forte croissance de ses ventes en valeur. Le segment parvient maintenant à se détacher des aléas du secteur de l’immobilier sur son produit phare, la cuisine intégrée.
Statu quo par rapport aux exercices précédents en ce qui concerne le meuble de salle de bains. Le segment recule fortement sur les premiers mois. Le produit n’apparaît pas comme stratégique pour les spécialistes cuisine ou les enseignes de la grande distribution.
Les ventes de meubles meublants sont également en recul sur le premier semestre 2015 pour les meubles de salon/séjour comme pour les meubles de chambre à coucher. En ce qui concerne le salon, le consommateur semble donner la priorité au canapé. Pour la chambre à coucher, seuls les meubles de chambre bébé, soutenus par un fort taux de natalité, sont en croissance.
Malgré une légère embellie en juin, le marché immobilier ne pourra pas jouer son rôle de moteur sur le secteur du meuble sur le second semestre 2015, compte tenu du faible nombre de permis de construire attribués ces derniers mois. Néanmoins, au vu des résultats du premier semestre, l’exercice 2015 du marché du meuble devrait pouvoir se terminer sur une note positive pour la première fois depuis 4 ans même si les résultats des soldes de juillet et des offres de rentrée seront déterminants.
Dans ce contexte, un soutien des pouvoirs publics ne pourra que renforcer cette dynamique. Depuis plusieurs mois, un nombre croissant de parlementaires, tout parti confondu, pensent que la filière meuble française mérite d’être efficacement soutenue par une mesure simple : accorder aux ménages français l’autorisation temporaire et plafonnée de débloquer pour l’achat de meubles domestiques neufs une partie des 201 milliards d’euros actuellement bloqués sur leur plan d’épargne logement. Bien que cette mesure n’aurait aucun impact sur les finances publiques, préserverait l’épargne longue des banques et n’aggraverait pas le déficit extérieur de la France, le Gouvernement continue de s’y opposer.
Source : Ipéa
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