L’Allemagne creuse l’écart
Durant le premier semestre, la production de meuble a encore progressé de 4,2 % pour atteindre 8,6 milliards d'euros. La cuisine y a participé.
Cela ne surprendra personne une fois de plus : dans le domaine de l’industrie du meuble, Allemagne rime avec gagne. Le fait se manifeste depuis plusieurs années, plus précisément le début du nouveau siècle, suite à une crise subie au cours des années précédentes qui, en cuisine notamment, avait été bien plus sévère que celle que connait l’industrie française du secteur depuis 2008 (elle avait notamment conduit en 2003 à la fusion, sans atteindre les résultats escomptés, d’Alno et Wellmann, alors co-leaders germaniques. Le dynamisme retrouvé et maintenu de l’industrie du meuble outre-Rhin montre ainsi qu’une convalescence peut aboutir à une meilleure santé durable, si elle est suivie en adoptant de nouvelles règles d’hygiène de vie. « Les fabricants allemands de cuisine sont comme des sportifs ayant perdu leur gras pour ne garder que les muscles » nous confiaient ainsi le dirigeant d’un groupe français, il y a quelques années. On ne peut qu’espérer que cette pertinente métaphore s’applique à son tour à notre industrie nationale qui devra elle aussi se réformer (cf. le compte rendu de notre rencontre annuelle d’équipementiers, diffusé la semaine prochaine), afin que le dégraissage ne se traduise pas par la baisse continue du nombre de ses acteurs (cf. le destin funeste de Hardy-Roux, Legrand et Gaio au cours d’un mois de septembre bien sombre cette année).
En attendant, l’industrie de meubles allemand continue de creuser l’écart, avec une nouvelle progression, établie au premier semestre à 4,2 % pour atteindre environ 8,6 milliards d’euros. Cette performance a surtout été motivée par les bons scores des fabricants de de cuisines, mobilier de bureau, d’agencement de magasin et de matelas. En revanche, les usines de sièges ont moins produit que la moyenne.
Galerie photos
Partager cet article
