Hygena / Fournier : les raisons du rachat

Actualités - 01 oct. 2014

Culture Cuisine : L’annonce la semaine dernière du rachat de Hygena par votre groupe a suscité autant de réactions que d’interrogations. Que concerne exactement cette opération ?      

Bernard Fournier : Avant tout, il faudra attendre la validation des comités d'entreprise des deux groupes et des autorités de la concurrence pour finaliser cette opération et les ambitions qui y sont liées. En attendant, je peux vous dire qu’elle concerne exclusivement la société française Hygena, puisque notre pays est le seul où l’enseigne est implantée. Il y avait bien eu deux ou trois magasins en Espagne, mais cette filiale a été fermée. Nous reprenons ainsi l’ensemble du réseau de distribution, composé de 125 magasins répartis dans l’Hexagone, et non pas son unité de production du groupe Nobia (œuvrant pour le fabricant Gower), basée en Angleterre. Auparavant, c’était le site de l’industriel Allemand Optifit qui avait en charge cette production, mais le groupe Nobia l’a cédé en LBO à ses cadres dirigeants il y a un an ou deux.

 

Culture Cuisine : Comment s’est opéré le rapprochement entre Nobia et le groupe Fournier ?

Bernard Fournier : De manière à la fois naturelle et réciproque, nos deux entreprises voyant dans cette opération la possibilité de générer des avantages égaux pour l’une et l’autre.

 

Culture Cuisine : L’une des principales questions qui se pose concerne le maintien ou non de l’enseigne Hygena pour tout ou partie des magasins français, partant du principe que l’ambition déclarée est de développer votre offre dans les premiers segments de prix, au travers de l’enseigne SoCoo’c.

Bernard Fournier : Cette question fait l’objet d’une réflexion approfondie qui n’a pas encore abouti. Cela dit, il est évident que certains magasins Hygena viendront en doublon sur certaines des 40 zones de chalandise où nos magasins SoCoo’c sont déjà implantés. Au-delà de ces cas particuliers, notre ambition est d’opérer une fusion des réseaux des deux enseignes, la vocation première de cette opération étant, bien sûr, de permettre une accélération du développement commercial de notre enseigne benjamine SoCoo’c. Les emplacements attractifs sur lesquels des magasins Hygena sont implantés depuis longtemps devraient favoriser cette ambition.

 

Culture Cuisine : En commerce comme en économie, 1 + 1 ne font jamais vraiment 2. De fait, doit-on s’attendre à l’abandon ou à la cession de certains des 125 magasins Hygena qui ne garderaient pas leur enseigne, ni prendraient celle de SoCoo’c ?

Bernard Fournier : Ce n’est pas exclu en effet, en raison des doublons qui vont se poser.

 

Culture Cuisine : Une partie de ceux ne devenant pas SoCoo’c ni ne restant Hygena, pourraient-ils prendre l’enseigne Mobalpa afin de consolider encore le réseau ?

Bernard Fournier : Pourquoi pas ?, même si là encore il faudra regarder à ne pas empiéter sur des zones de chalandise déjà couvertes. Cela permettrait en effet d’optimiser cette opération de rachat. En revanche, ne s’épanouissant pas dans les centres commerciaux extra-muros, Perene ne sera pas concernée par cette évolution qui reste à définir.  

 

Culture Cuisine : Le groupe Fournier est industriel avant tout. Cette opération se traduira-t-elle par une augmentation significative de votre charge de production et donc l’optimisation de vos usines en Haute-Savoie ?

Bernard Fournier : Tout à fait, et c’était d’ailleurs l’un des principaux objectifs de cette opération.

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