Il y a bientôt un an, le 8 septembre 2014, la firme suédoise Electrolux, co-leader mondial de son secteur d’activité, annonçait le rachat de la division électroménager de General Electric, l’une des plus grandes et des plus emblématiques entreprises américaines, pour 3,3 milliards de dollars (2,6 milliards d'euros). Cette dernière allait alors acheter l'intégralité des activités Energie du groupe français Alstom. Des sources avaient déclaré à l’agence Reuters que les groupes suédois et américain étaient proches d'un accord finalisant cette l'opération.
C’était sans compter sans le département américain de la Justice. Celui-ci a annoncé le 1er juillet l’ouverture d'une procédure visant à empêcher ce rachat, estimant selon la même, agence anglaise de presse, qu’il serait « néfaste pour la concurrence et les consommateurs en unissant deux des trois leaders sur le marché (américain) des cuisinières, des fours et des plaques de cuisson, le troisième étant Whirlpool ». De fait ce projet d’absorption a pu passer pour un défi dans la compétition de l’électroménager se jouant à l’échelle planétaire, permettant au Scandinave d’occuper ainsi des positions très offensives dans le pays de son concurrent dont le siège est implanté à Benton, dans l’Illinois. S’il se concrétise, ce projet constitue en effet la plus importante acquisition de son histoire, avec pour objectif de doubler ses ventes en Amérique du Nord.
Car, si les Etats-Unis ne sont pas le premier marché mondial (dépassé par la Chine et l’Asie plus largement), ils n’en demeurent pas moins le pays le plus riche et celui dont les quelque 300 millions d’habitants sont parmi les premiers consommateurs de la planète. Certains ont d’ailleurs pu voir dans les ambitions de conquête de l’ouest de la firme suédoise la réponse à l’acquisition de 60,4 % du groupe italien Indesit par Whirlpool pour 758 millions d'euros en juillet 2014
De l’autre côté de l’Atlantique, l’affaire n’est donc pas conclue, mais les dirigeants de General Electric ont affirmé avoir toujours l'objectif de boucler la transaction avant la fin 2015. « Electrolux et GE entendent défendre vigoureusement ce projet d'acquisition comme étant favorable à la concurrence et aux consommateurs », précise le communiqué officiel.
Numéro deux mondial de l'électroménager derrière Whirlpool, Electrolux propose ses produits sous sa propre marque ainsi que sous celles de Frigidaire, AEG et Zanussi. La branche électroménager de General Electric regroupe les marques GE Monogram, GE Cafe et Hotpoint.
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