Faire forte impression pour faire pièce à l'obsolescence

Actualités - 07 juin 2016

Faire forte impression pour faire pièce à l’obsolescence     

C’est l’ambition de l’enseigne d’électroménager Boulanger qui vient d’ouvrir une plateforme distribuant en open source des modèles de pièces détachées destinées à être imprimées en 3D. Le début d’une révolution ?

 

C’est ce que relate en effet le site zdnet.fr  dans un article de jeudi dernier (2 juin) dont voici quelques extraits :     

 

« La chaîne d’électroménager Boulanger ouvre les portes de sa plateforme Happy 3D, un site communautaire permettant de chercher des modèles de pièces détachées à imprimer en 3D pour réparer des équipements électroménagers.  On peut ainsi télécharger un peu plus de 100 modèles de pièces différentes en licence CC-BY-NC-SA. Une licence open source qui permet donc aux utilisateurs de modifier et repartager les modèles téléchargés depuis la plateforme Happy 3 D, mais empêche ceux-ci de faire une utilisation commerciale des modèles.

 

Pour l’instant, le catalogue est constitué d’une centaine de pièces allant du bouton de cuisinière au-dessous de plat en passant par l’accessoire pour perche à selfie. Mais l'idée a du sens pour lutter contre l'obsolescence programmée de nombreux appareils que l'on doit changer à cause d'une simple pièce.

 

Le catalogue est encore relativement léger, mais constitue une bonne base qui pourrait s’enrichir si Boulanger parvient à convaincre les différents constructeurs de produits électroménagers distribués dans ses enseignes de partager leurs composants sur sa plateforme ».

 

Cette tentative se traduira-t-elle par une véritable évolution, qui serait en réalité une révolution du marché et des réflexes consuméristes ? L’initiative de Boulanger n’est pas anodine car elle émane de l’enseigne co-leader de l’électroménager grand public et qu’elle s’inscrit dans l’air (pollué) du temps. Comme toute révolution, celle-ci devra passer par une réforme de ses acteurs, à commencer par les fabricants d’appareils qui devront apporter de nouvelles solutions, la filière s’engageant plus avant dans l'économie circulaire. Ce qui revient à repenser le modèle  économique des entreprises, redéfinissant le paradigme du couple rentabilité/volumes de ventes. Enfin, et cela ne serait pas le moindre des paradoxes, la possibilité de remplacer facilement les pièces défectueuses des appareils apaiserait le débat sur l’obsolescence programmée qu’on ne pourra plus taxer d’encouragement  à la surconsommation.   

 

Plus d’infos sur http://happy3d.fr/

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