Être aux (petits) soins des consommateurs pour rester actifs

Être aux (petits) soins des consommateurs pour rester actifs

Et aussi créatifs : c’est ce que conseille et applique depuis 21 ans Jean-Pierre Mille, dans son magasin Art et Création près de Saint-Etienne. Combinée avec le « rapport qualité-prix très compétitif de la marque Schüller », cette méthode lui permet de rivaliser avec une concurrence accrue, des grandes surfaces notamment.     

 

Culture Cuisine : Quel est en bref votre parcours professionnel ?

Jean-Pierre Mille : « A l'origine, j'étais technicien géomètre dans les environs de Rouen. Puis j'ai eu envie de changer de métier, en prenant une activité davantage en rapport avec mes aspirations de créativité. J'ai répondu à l’annonce d’un cuisiniste qui m’a conduit à suivre une formation rapide pour devenir concepteur vendeur dans un magasin. Les choses se sont ensuite enchaînées naturellement. Je suis devenu responsable d'une équipe dans un magasin avant de décider de changer de région et de m'installer dans la Loire, près de Saint-Etienne où j'ai ouvert mon propre point de vente il y a 21 ans.

 

Culture Cuisine : Au cours de ces deux décennies, vous avez pu observer l'évolution de votre métier. Quel regard portez-vous sur le marché actuel de la cuisine ?

Jean-Pierre Mille : Les conditions de réussite pour les cuisinistes ont changé. Ils doivent avant tout être créatifs, afin de se distinguer de la pléthore d'enseignes commerciales qui se sont développées en France, qu'il s'agisse de magasins de réseaux de fabricant, de pur distributeur ou de grandes surfaces généralistes de l'ameublement qui proposent aussi une offre spécifique de cuisine. Tous ces concurrents sont plus offensifs qu'auparavant, en jouant, bien sûr, la carte des prix attractifs, mais aussi celle de services apparentés à ceux auparavant spécifiques aux cuisinistes traditionnels. Ces derniers doivent donc faire preuve d'innovation et de dynamisme, notamment en proposant des familles de produits comme la salle de bains, le dressing et le mobilier, qui permettent de se poser en agenceur global de l'habitat et d'élargir ainsi la cible de clientèle. Portant sur quelque 1500 réalisations depuis la création de mon magasin (cf. visuel ci-contre), cette diversification me permet non seulement de continuer d'exister sur ma zone de chalandise, mais aussi de me développer, ce qui aurait été difficile si j'étais resté monoproduit. L'autre vecteur essentiel de succès réside dans la qualité d'écoute, qui passe aussi par une quantité d’écoute, dans le sens qu'il faut savoir consacrer un temps important à chaque client, ceci afin de marquer sa différence avec les grandes surfaces où la règle est de signer le plus grand nombre d'affaires en un minimum de temps. Mes clients expriment ainsi régulièrement leur satisfaction, lorsqu’ils constatent la considération que j'accorde à leur demande au fil de nos divers rendez-vous successifs et le soin que je mets à la satisfaire.   

Culture Cuisine : Pourquoi avez-vous choisi il y a 12 ans de référencer la marque Schüller et pourquoi y êtes-vous resté fidèle ?

Jean-Pierre Mille : J'ai décidé de référencer la marque Schüller suite aux conseils avisés d'un confrère cuisiniste. À l'époque, elle n'avait pas d'équipe en place dans notre pays et nous devions passer par le magasin de Strasbourg pour réaliser nos commandes. Depuis, Schüller s'est considérablement organisée avec l'arrivée d'un directeur France et de technico-commerciaux régionaux qui sont véritablement présents et actifs pour répondre à nos demandes et nos besoins. Dès le début, la qualité de fabrication et la variété des gammes de produits m'ont séduit et j'ai pu apprécier au fil des années la pertinence de leur renouvellement afin de coller au mieux aux aspirations des consommateurs et aux évolutions de marché. Les concepteurs à l’usine de Herrieden ne se reposent pas sur leurs lauriers et ils savent se remettre en question pour proposer régulièrement des innovations utiles pour nous en qualité de vendeurs comme pour nos clients dans leur vie quotidienne. Le tout, avec un rapport qualité-prix très compétitif. Dès lors, je ne vois pas pourquoi je changerai une formule qui gagne. »  

 

Propos recueillis par J.A  

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