« Une marque qui a toujours été à l'avant-garde »

Actualités - 04 juil. 2017

« Une marque qui a toujours été à l’avant-garde »

Yves Marigliano dirige, depuis 1988, le plus ancien point de vente français de la marque Alno. Ce cuisiniste d’expérience a connu l’apparition des premières cuisines low cost et des premiers rayons cuisine des GSB. Fervent défenseur de son métier, il nous livre sa vision du marché actuel.

 

Culture Cuisine : Quel est votre parcours professionnel et pourquoi êtes-vous devenu cuisiniste ?
Yves Marigliano : « Au départ, je dirigeais une entreprise du bâtiment à Marseille, comprenant 13 salariés. Nous réalisions tous les travaux de type ravalements de façades, isolation thermique, étanchéité des toitures… Je suis un autodidacte et me suis formé avec l’expérience. Puis, j’ai déménagé dans le Var. Je suis alors reparti de zéro. J’ai eu l’opportunité de travailler dans une grande surface de meubles qui avait un rayon cuisine. Quand le commercial est parti, j’ai pris son relais. C’était au début des années 80. J’ai donc fait l’expérience des premières grandes surfaces dédiées à la cuisine. J’ai aussi vu l’arrivée des Vogica et autres Cuisine Plus, à l’époque. Finalement, je suis arrivé sur le marché de la cuisine par hasard et suite à des rencontres professionnelles. Ce marché m’a plu et j’ai souhaité y rester. Mais ce n’est ni la vente pure ni l’aspect commercial qui m’intéressaient. Ce qui m’a toujours intéressé c’est le service apporté au client. C’est pourquoi, par la suite, j’ai de nouveau souhaité me mettre à mon compte. Fin 1988, j’ai repris le show-room Alno qui existait déjà à Toulon. ll distribuait déjà cette marque, de manière exclusive, depuis une vingtaine d’années. C’est d’ailleurs le plus ancien point de vente Alno en France.

 

Culture Cuisine : Quel constat dressez-vous du marché français de la cuisine en général et de l’évolution de votre métier au cours de ces 10 dernières années ?

Yves Marigliano : L’évolution du marché ne s’est pas forcément faite dans le bon sens, à mon avis. Les réseaux de distribution se sont multipliés et diversifiés. Maintenant, on vend de la cuisine un peu partout, que ce soit dans les grandes surfaces de bricolage ou bien dans des grandes enseignes comme Darty. Sans oublier Internet ! Je trouve cela dommage pour les clients, car ils ne bénéficient pas toujours de conseils avisés de professionnels et doivent parfois faire face à une armée de sous-traitants. Heureusement, il subsiste des cuisinistes traditionnels. En termes d’évolutions du métier, il est clair que le style et l’offre proposés ont changé. Pour commencer, la cuisine rustique que j’ai pu connaître à mes débuts a quasiment disparu. Cela doit encore se vendre dans certaines régions, mais, pour ma part, la dernière que j’ai vendue remonte à environ 7 ans. On ne m’en demande même plus. Les cuisines contemporaines ont conquis le marché. Les matériaux ont, logiquement, suivi cette évolution. Rien qu’en termes de plans de travail, on a maintenant affaire à des matériaux de synthèse et à des quartz qui n’existaient pas il y a encore 20 ans, ou bien qui en étaient à leurs balbutiements. Certes, les produits ont évolué – cela est propre à tous les domaines, d’ailleurs – mais la relation client a également évolué à sa façon. Les clients sont généralement plus exigeants aujourd’hui. Il y a 20 ans, le client laissait le cuisiniste faire et lui faisait totalement confiance, sans trop se poser de questions. Aujourd’hui, les consommateurs rentrent dans les détails et savent généralement ce qu’ils attendent. Cela vient aussi de la multiplication des moyens d’information, à commencer par Internet.


Culture Cuisine : Dans ce contexte, vous êtes resté fidèle à la marque Alno depuis plusieurs décennies : pourquoi ce choix et cette constance ?

Yves Marigliano : Pour commencer, je trouve qu’il est plus agréable de travailler en mono-marque ou bien avec deux marques au maximum. Je suis resté fidèle à mes fournisseurs, en général, qu’il s’agisse d’Alno en meubles de cuisine, ou de mes fournisseurs d’électroménager, de salle de bains ou de dressing. J’ai décidé de poursuivre ma collaboration avec Alno toutes ces années durant, car c’est une marque qui a toujours été à l’avant-garde avec des produits très design. Ils ont été les premiers à proposer des façades de cuisine en verre laqué, des coulissants à sortie totale ou encore des charnières avec freins de portes intégrés… Ils ont toujours eu une longueur d’avance, même si les concurrents suivent 2 ou 3 ans après. Mais ce n’est pas la seule raison de ma fidélité. Alno est aussi une marque qui fait preuve de sérieux, en termes de délais, pour commencer. C’est aussi une marque fiable en termes de fabrication et de livraison. Le SAV, service très important autant pour nous, cuisinistes, que pour nos clients, a également toujours été assuré sans discuter, avec professionnalisme. »

 

Propos recueillis par Vanessa Barbier

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