C’est celle entreprise par Salice en investissant le marché du dressing au travers de sa gamme d’accessoires Excessories, qui s'enrichit de nouvelles finitions et compléments de produits présentés successivement aux Salon du meuble de Milan en avril et à Interzum de Cologne en mai. Revendiquant des gains de parts sur le marché français générée par sa politique appliquée d’innovation et sa maîtrise des coûts de production, l’équipementier entend bien se faire encore davantage remarquer avec sa nouvelle charnière invisible Conecta.
Culture Cuisine : Comment s'est passé le premier semestre pour Salice France ?
Éric Tiberghien : « Dans un contexte un peu particulier, marqué par des tensions sur le marché et des fréquentations en baisse dans les magasins de cuisine, nous avons réalisé un début d'année correct. Notre activité a même été un peu plus forte que l'an passé, notamment grâce à l'arrivée de nouveaux clients, ce qui s’est traduit par des gains de part de marché en France. Toutefois, il faut être réaliste et constater que divers paramètres contextuels pénalisent la dynamique du marché de la cuisine équipée, ce qui entraîne un fléchissement de l'activité industrielle. L'inflation est la principale cause, même si les prix de l'énergie ont eu tendance à stagner après avoir fortement progressé, notamment l’électricité en Italie alors que la France était davantage protégée par des mesures gouvernementales. Les prix des matières premières ont suivi la même courbe, certains étant même en légère diminution en raison de la baisse des volumes. Reste le problème crucial de l'inflation des prix à la consommation, mais je pense qu'il va se résoudre dans les prochains mois. En attendant, il règne actuellement un sentiment général d'expectative sur le marché qui conduit à des stratégies attentistes.
Culture Cuisine : Dans ce contexte, en menant une politique appliquée de produits haut de gamme à valeur ajoutée, Salice s’est protégée de la crise qui se traduit par une baisse des volumes.
Éric Tiberghien : Notre entreprise a bénéficié en effet de plusieurs atouts. En développant et fabriquant nos propres machines de production, nous avons ainsi pu continuer de produire à des niveaux identiques, sans être affectés par des coûts excessifs, voire de pénurie de pièces. Ensuite, même si nous proposons des produits dans d'autres segments, le fait d'avoir une offre haut de gamme nous a effectivement protégés des répercussions engendrées par la baisse des volumes. Enfin, nous avons pu générer du chiffre d’affaires complémentaire par la diversification de notre activité, en investissant de nouveaux marchés tels que les aménagements de dressing.
Culture Cuisine : Quel bilan dressez-vous de votre participation au Salon du meuble de Milan en avril, puis à Interzum à Cologne en mai ?
Éric Tiberghien : Nous avons rencontré un franc succès lors de ces deux grands rendez-vous européens de la filière. Si notre participation à Interzum était logique et attendue, parce qu’il s’agit du plus grand salon des fournisseurs de l'ameublement, notre présence au salon de Milan a, quant à elle, marqué les esprits parce que nous étions le seul fabricant de ferrures ayant présenté ses produits sur un stand dédié. Nous avons mis à cette occasion en avant la gamme Excessories d’accessoires pour le dressing, qui commence d’être connue et reconnue sur le marché français. Elle s'enrichit de nouvelles finitions et compléments de produits qui la rendent encore davantage attractive. Nous l'avons ressenti auprès des visiteurs italiens, français, mais aussi chinois qui sont revenus en nombre à Milan cette année.
La gamme Excessories a, bien sûr, été aussi exposée à Interzum, mais elle a partagé l'intérêt des visiteurs avec deux autres nouveautés. La première est le système Exedra 2 pour double porte escamotable (visuel ci-dessus). La deuxième est notre nouvelle charnière invisible Conecta (visuel ci-contre) qui est radicalement innovante. Elle vient en effet se cacher entièrement à l’intérieur de la porte et du côté du meuble. Ses caractéristiques techniques lui permettent de gérer les mouvements d’ouverture et de fermeture avec précision et fluidité même avec des portes lourdes et de grandes dimensions, aussi bien en bois qu’avec profilé en aluminium. Nous avons eu l'idée d’en proposer une version sur une porte pliante-basculante, permettant un accès optimal à l'intérieur des meubles. À l’instar de nos innovations précédentes, dont notre coulisse invisible F70 pour tiroirs de 70 kg, nous espérons qu’elle nous permettra de continuer de gagner des parts de marché, ce qui est notre objectif au deuxième semestre, dans une activité générale du marché du meuble en France qui, je pense, restera stable.
Propos recueillis par J.A
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