Siematic projetterait de licencier, Alno repositionne ses tarifs

Actualités - 31 août 2012

L’industrie de la cuisine allemande connaît-elle (aussi) la crise ? On pourrait le croire au vu des révélations du quotidien régional Westfalen-Blatts. Repris par Möbel Kultur, organe d’informations professionnelles réputé pour son sérieux, notre confrère allemand indiquait samedi  dernier que pour devenir plus profitable et augmenter sa capacité concurrentielle, Siematic projette d’investir dans de nouvelles machines dans le domaine de montage. Jusque-là, la déclaration traduit davantage un dynamisme que des difficultés, mais la suite fait l’effet d’une douche froide : « en raison de la surcapacité en résultant, des licenciements ne sont pas à exclure. Environ 60 de 500 emplois doivent être supprimés. Simultanément, le fabricant veut augmenter les heures de travail des employés de 35 à 40 heures sans ajustage des salaires ». Un représentant du syndicat IG Metall n’a pas hésité à qualifier ce plan de « fatal ».  

 

De quoi susciter l’émoi du personnel de l’entreprise et des élus locaux qui, comme en France en pareil cas, sont montés au créneau : « Les tentatives de rationalisation de l’entreprise sont à saluer. Mais si elles s’accompagnent de suppression d’emplois, c’est très regrettable » a déclaré Heinz-Dieter Held, maire de la ville de Löhne.

 

L’article complet est consultable sur le lien suivant : http://www.westfalen-blatt.de/nachricht/debatte/2012-08-25-siematic-plant-stellenabbau/657/

   

Les médias allemands révèlent aussi que, réuni mardi dernier au siège de Pfullendorf, le consortium à la tête du groupe allemand Alno AG a décidé de mener une politique de restructuration de la grille tarifaire de ses diverses marques, afin d’améliorer sa rentabilité. Ainsi, positionné entre Impuls (3 200 euros) et Alno (10 000 euros), Wellmann voit désormais son prix moyen augmenter à 5 500 euros. Celui de la marque d’entrée de gamme Pino est de 2 300 euros.  

 

Le consortium table sur un résultat positif d’au moins 10 millions d’euros encore pour cette année. 

Les ventes d’Alno ont en effet augmenté de près de 9 % durant les trois premiers mois de 2012 et si les trois suivants « doivent avoir été faibles », le groupe a pu solder le premier semestre sur un chiffre de ventes de 230,9 millions d’euros, soit une hausse de 3,7 % par rapport à la même période de l’an dernier.

 

Plus marquée (+ 6 % pour s’établir à 65,6 millions d’euros), la progression obtenue par Alno à l’étranger tord le cou à l’idée reçue d’un marché intérieur germanique forcément meilleur qu’ailleurs. Le leader économique de l’Europe est en effet pénalisé par une démographie en recul et par des dissensions sociales que caractérisent d’une part l’essor des mini-jobs de diverses populations (dont les retraités) pour s’assurer des revenus dépassant notre Smic français) et, d’autre part, des tensions exacerbées par les syndicats (au premier chef le puissant IG Metall évoqué ci-dessus concernant Siematic)  qui réclament que la croissance des entreprises, « acquise par une meilleure productivité au prix d’une baisse des salaires » soit redistribuée aux employés.

 

En réussissant mieux à l’étranger, Alno ne fait pas exception et confirme la nécessité des industriels d’outre-Rhin d’aller chercher la croissance hors de leurs frontières. La firme de Pfullendorf souligne que c’est en France (où, selon certaines informations restant à confirmer, elle souhaiterait devenir fournisseur des enseignes Cuisine Plus et Ixina avec  ses marques Impuls et Alno) et au Royaume-Uni que le premier semestre a été le plus prospère. Voire sous des horizons bien plus orientaux et lointains : « Nous sommes très heureux de notre engagement en Chine » a ainsi déclaré Elmar Duffner, membre du conseil et responsable des ventes internationales.

Partager cet article

Siematic projetterait de licencier, Alno repositionne ses tarifs
Siematic projetterait de licencier, Alno repositionne ses tarifs

Liens sur vignettes ci-dessous