Comme un symbole : c’est ensemble que nous ont donné rendez-vous Jacques Pruvot, qui fera valoir ses droits à la retraite le 1er janvier prochain, après avoir été dirigeant de Salice France depuis 1985, et Eric Tiberghien, son successeur, en phase de transition dans l’entreprise depuis juillet. Comme un symbole, le premier a dressé le bilan 2011 pour la filiale française de l’équipementier italien : « notre chiffre d’affaires est resté stable en dépit de la perte d’un de nos grands clients, celui-ci n’œuvrant toutefois pas dans le secteur de la cuisine. Nos produits Adar ont considérablement évolué au cours des derniers mois, principalement avec la sortie de la coulisse Unica qui fait amorti et push tout en étant dotée d’un système mécanique. Mêmes avancées chez Bortoluzzi avec ses portes et façades coplanaires, composées de deux portes côte à côte sur le même plan, et dont l’ouverture se produit par décalage et effacement en profondeur de l’une par rapport à l’autre ». La cuisine pèse 40 % du chiffre d’affaires de la filiale basée à Antibes.
L’ambition affichée est d’intensifier cette activité et, comme un symbole, c’est Eric Tiberghien qui en a précisé les lignes directrices : « Au cours des dernières années, nous avons souffert d’un déficit d’image, par rapport à nos concurrents et par rapport à notre réel statut de fabricant innovateur de ferrures. Salice est ainsi l’inventeur de la plupart des avancées concrètes appliquées aux charnières au cours des 15 dernières années, ce que les acteurs de la cuisine ne savent pas assez. Il y a une nouvelle génération de responsables chez Salice qui entend mettre d’avantage en avant nos valeurs ». Parallèlement, la firme italienne va développer une politique de différenciation au bénéfice de ses clients utilisateurs : « depuis quelques années, on assiste à une standardisation des cuisines de style contemporain à l’échelle européenne. Cela génère une concurrence de plus en plus féroce. Chaque fabricant de cuisines, qu’il soit allemand, français, italien ou autre, a ainsi besoin de se distinguer. En réponse à cela, nous portons notamment notre effort sur les tiroirs en bois qui offrent une plus grande et noble variété esthétique ».
Cette volonté de passer à l’offensive se traduit autant chez les industriels de la cuisine que chez les grossistes spécialisés en quincaillerie, ces derniers manifestant depuis plusieurs mois « une forte demande de collaboration avec Salice ». Ainsi l’équipementier transalpin est-il référencé depuis quelques mois par Qama et depuis le mois de septembre par LMC qui était jusque-là distributeur partenaire privilégié de Blum. « A chaque fois, ce sont nos gammes moyennes et supérieures qui sont demandées » souligne Eric Tiberghien. Tout un symbole…
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