Paris, capitale du monde Xavie'Z

Actualités - 27 oct. 2010

Original et classieux : voilà les mots qui s’imposent lorsqu’on découvre l’univers de Xavie’Z. Spécialisée dans la fabrication artisanale de cuisines, cette société belge fondée en 1996 par Xavier Pottiez est implantée à Fleurus, ville sise à une quarantaine de kilomètres de la frontière française et passée à la postérité polémologique pour avoir été en 1794 le lieu du premier ballon d’observation militaire. L’originalité n’est pas là, mais d’avantage dans le style des collections proposées, dont la caractéristique commune est d’être des espaces globaux de vie. Certes, on rétorquera que toutes les cuisines intégrées constituent des espaces de vie, mais chez Xavie’Z cette notion recouvre la pièce cuisine, la salle à manger et le salon. Là encore, on rappellera que cette ouverture se déploie depuis longtemps par la configuration des cuisines dites américaines. Or, contrairement à ces dernières, il ne s’agit pas ici de combiner ces différents espaces, en agrégeant leurs divers éléments, mais bien de composer un vaste ensemble unique et cohérent. De même, le positionnement résolument haut de gamme des modèles Xavie’Z ne suffit pas à expliquer sa distinction qui repose plutôt sur l’utilisation exclusive de matériaux naturels et nobles. Ainsi en est-il du chêne, seule essence utilisée - en une quarantaine de finitions - et issue en l’occurrence de forêts françaises gérées durablement, mais aussi de la pierre (du Hainaut ou de Bourgogne) et du fer vieilli.

50 000 à 70 000 euros sont nécessaires pour acquérir l’un des cinq modèles (Zen, Loft, Woodsteel, Héritage et New Zen) qui sont tous combinables et se veulent intemporels. De fait, le plus récent (Woodsteel) a été créé il y a deux ans. L’actualité est en réalité le fait d’un « salon à manger » qui complète les cuisines, avec une table basse carrée dont le plateau est judicieusement surélevé à une hauteur inédite, des chaises sur roulette permettant de s’asseoir à une hauteur adéquate, et un sofa en revanche surbaissé. Conçu en chêne, cuir de taureau et tissu, cet ensemble est proposé à partir de 11 000 €.

L’autre originalité de Xavie’Z vient du fait que la marque ne compte qu’un seul show-room dans le monde. Qualifié de « flagship » (vaisseau amiral en V.F) et dirigé par Arnaud Konneradt, cet espace d’exposition et de vente est implanté dans la capitale française. On pourrait s’attendre à ce qu’il soit placé sur une grande artère, tel que le boulevard Saint-Germain où l’on compte plusieurs magasins de cuisines moyen et haut de gamme. Mais c’est au cœur du quartier historique de l’artisanat d’ameublement, en retrait dans un passage pittoresque à quelques encablures de la Bastille qu’il est placé, « répondant ainsi au souci de partager les mêmes valeurs d’authenticité. Nous ne travaillons pas avec une fréquentation importante, mais au travers d’un bouche à oreille soutenu » précise le responsable.

Cette unicité de point de vente n’empêche pas le fabricant belge de livrer ses modèles partout en France, voire bien au-delà de nos frontières (à Moscou ou en Nouvelle-Calédonie pour ne citer que les destinations les plus récentes). Si la majorité des ventes est réalisée auprès de clients se rendant directement au magasin ou visitant le site Internet de la marque, des architectes d’intérieur jouent aussi le rôle de prescripteurs. Afin de répartir la présence de la marque dans l’Hexagone, Xavie’Z nourrit toutefois l’ambition d’ouvrir des points de vente exclusifs sur le modèle du flagship parisien, dans un délai de deux ans.