Nicht genug für die deutschen Exporteure

Actualités - 22 nov. 2011

 

Si, crise de la dette européenne oblige, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel affichent un front commun en mettant un diplomatique  mouchoir de circonstance sur leurs divergences de vues, le torchon pourrait en revanche brûler sur les terrains des acteurs économiques des deux pays. Avec Anton Börner, le chef des exportateurs allemands, pour allumer la flamme, ce qui a provoqué de nombreux articles dans la presse française, rappelant chacun à sa manière qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Ainsi en est-il de notre confrère de La Tribune Frank Paul Weber qui précisait la semaine dernière qu’Anton Börner prédit pour l’été prochain une rupture entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, une fois celui-ci réélu. Avec pour conséquence un éclatement de la zone euro qui « ne l’inquiète pas trop car les exportations  allemandes continueront même sans la monnaie unique » (voir notre article « Faut-il  se Börner à l’euro ? » de cette semaine.  

  

Le dernier plan d’économies présenté par le gouvernement français est jugé « insuffisant », alors que le porte-parole de la chancelière Merkel le loue ostensiblement. « Ces mesures ne vont pas suffire : la France a un gros problème de croissance, de productivité et je ne la vois pas les résoudre en peu de temps avec ce plan » a ainsi estimé à Berlin le président de la Fédération des exportateurs allemands (BGA), Anton Börner, devant l’Association de la presse étrangère (VAP). Et d’élargir le débat économique au champ de la gouvernance politique : « La politique française s’immisce trop dans la vie des entreprises et dans notre monde globalisé,  cela se traduit pat un manque de flexibilité. Je ne crois pas qu’un président français puisse s'attaquer aux privilèges comme le nécessiterait l'économie. Or, les marchés financiers sont devenus impatients : la France est devenue un facteur de risque à prendre très au sérieux, c'est du moins comme tel que la voient les marchés » juge t-il, sans que la leçon donnée  précise la nature des privilèges à abolir.

Selon Anton Börner, qui représente des entreprises réalisant au total quelque 1200 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel à l’export et emploient en Allemagne 1,2 million de personnes, « le lien entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy a tenu jusqu’ici, mais ma prévision est qu’il va se rompre une fois Sarkozy réélu. Dès l’été prochain, nous aurons une situation encore plus grave qu'aujourd’hui, la France étant le prochain domino alors que nous n’aurons pas même résolu le cas italien » annonce t-il, en soulignant que « le rapprochement entre Paris et Berlin est tout simplement impossible. La mentalité des Français est beaucoup plus proche de celle des Italiens que de celle des Allemands, ces derniers ayant plus d’affinités avec les Britanniques ». Doit-on rappeler que nos voisins d’outre-Manche  n’ont pas adhéré à la monnaie unique européenne et que leur conception du libéralisme les a conduits à privilégier la finance (la fameuse City) aux dépens de leur industrialisation, contrairement aux… Allemands, loués pour leur politique de formation professionnelle et de développement des PME ? Ceci pour rester dans le domaine de l’économique et sans évoquer d’autres divergences plus profondes, qui ont aussi été des convergences entre les Français et les Anglais, signataires de la fameuse Entente cordiale au début du siècle dernier…

 

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