Rares sont les fabricants français qui peuvent se targuer d’avoir triplé de taille au cours des quinze dernières années. On peut même estimer qu’il y en a qu’un : Discac. De même, l’industriel d’Izon en Gironde est le seul à afficher l’objectif ambitieux de « devenir, avec 50 M€ de CA en 2030, le troisième fabricant français de cuisine montée. Et le premier parmi ceux qui ne réservent pas leurs meubles à leurs propres réseaux. » C’est notamment ce qu’a annoncé fin juin Cédric Gauchet, lors des deux jours de célébration des 35 ans de l’entreprise fondée par son père, à qui il rend hommage dans cet entretien.
Culture Cuisine : En quoi ont consisté les deux jours de célébration des 35 ans de Discac que vous avez organisés fin juin à Bordeaux et sur votre site industriel d’Izon en Gironde ?
Cédric Gauchet : « Nous avions un seul objectif : passer un bon moment avec nos partenaires pour marquer cette année spéciale pour Discac. Pas d’objectifs business, que du partage, des échanges et du bon temps. Nous avons commencé le dimanche à la Cité du Vin par quelques considérations sur Discac, notre marché et notre métier en général. Puis nous y avons dévoilé en avant-première les éléments de la future collection cuisine. La journée s’est terminée avec un cocktail-croisière au fil de la Garonne. Le lendemain, l’équipe avait préparé une visite guidée de l’usine mêlant flash-backs des équipements d’hier et d’aujourd’hui, avant un dernier moment de partage autour de food-trucks.
Culture Cuisine : Quels ont été vos impressions générales et quels moments vous ont le plus marqué ?
Cédric Gauchet : Mon premier sentiment, c’est une vraie gratitude de voir autant de nos clients répondre à l’appel. Avec la priorité absolue donnée au temps libre et aux loisirs dans notre société, que 120 d’entre eux aient choisi de nous consacrer un dimanche d’été ensoleillé, ce n’est pas rien ! Ils n’avaient rien à y gagner, cela leur faisait simplement plaisir d’être là. Cela prouve que notre slogan “Fabricant de meubles… et de belles relations”, on ne l’a pas juste rêvé, mais que ça existe vraiment.
Culture Cuisine : Quel bilan dressez-vous des 35 premières années d’existence de votre entreprise et quelles en ont été les étapes le plus importantes ?
Cédric Gauchet : Tout part de l’intuition de mon père il y a 35 ans : tout le monde ne peut pas attendre deux ou trois mois pour recevoir sa cuisine (délai standard des fabricants à l’époque). Il achète quelques meubles en kit, quelques façades, les stocke dans un dépôt et promet aux cuisinistes de les livrer partout en France en 3 jours. Depuis, on a fait plein de choses. On a grandi, déménagé trois fois, lancé la salle de bains, basculé en meuble monté, intégré la fabrication de tous les éléments. Mais on est resté fidèle à nos gènes : rapidité, prix, service. Discac, ça n’a plus rien à voir avec ce que c’était en 1990, mais la promesse est toujours la même, adaptée à notre métier, qui lui a beaucoup changé. La recette ne semble pas mauvaise puisque nous avons triplé de taille depuis quinze ans.
Culture Cuisine : Dans quel état d’esprit inscrivez-vous Discac pour les prochaines années et décennies ? Avez-vous fixé des objectifs concrets ?
Cédric Gauchet : Nous avons beaucoup progressé, sur tous les plans, mais l’exigence du marché est toujours plus élevée ! Nous devons garder notre état d’esprit d’outsider et nous améliorer encore et encore. Sur l’offre, le service, la qualité, l’accompagnement, l’exigence de nos clients doit nous faire avancer.
Et si nous faisons cela, nous allons atteindre notre objectif : devenir le troisième fabricant français de cuisine montée. Et le premier parmi ceux qui ne réservent pas leurs meubles à leurs propres réseaux. En version chiffrée, ça veut dire 50 millions d’euro de chiffre d’affaires en 2030. Car la croissance n’est pas une option, c’est une nécessité : pour notre pérennité (en 2025, il n’y a plus que 11 fabricants français sur les 25 qui dépassaient les 10M€ de CA en 2008) et surtout pour se donner les moyens d’être à la hauteur des attentes de nos clients. »
Propos recueillis par J.A
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