L'Association de l'industrie des meubles de cuisine allemande (VDDK) a donné hier une conférence de presse afin de révéler les chiffres d’activité du premier semestre 2012. Sans surpris, le directeur général Lucas Heumann a annoncé une nouvelle évolution « très positive ». Les six premiers mois se sont achevés en effet sur une hausse générale de 6,5 %, soit exactement deux point de mieux que le score du reste de l'industrie du meuble.
Comme en France donc, la cuisine se montre à nouveau la plus dynamique de sa grande famille de l’ameublement. On se gardera toutefois, bien sûr, de mettre les deux industries nationales au même niveau : primo, la hausse générale n’est pas aussi forte de notre côté du Rhin (elle a été même grevée par les défaillances d’entreprises survenues ces trois dernières années) ; secundo, seules le groupe Fournier et la Salm peuvent rivaliser avec les grosses firmes germaniques (elles demeurent loin du leader Nobilia, mais leurs réseaux de distribution exclusifs leur donnent des atouts spécifiques) ; tertio, il faut garder à l’esprit que les chiffres de progression en France donnés par divers organismes, à commencer par l’Ipéa, concerne le marché à la consommation, ce qui inclue tous le types d’enseignes mais aussi les fabricants étrangers, allemands au premier chef. De fait, en dépit d’une tendance également positive, il ne faut pas espérer que l’industrie française de cuisine ait aussi progressé de 6,5 % durant la première partie de l’année. La faute sans doute, aussi, à des résultats à l’export bien moins performants, doux euphémisme…
Si l’export reste un vecteur essentiel de développement pour les entreprises allemandes de cuisine, leur marché domestique est tout de même resté porteur au premier semestre, avec 8,8 % de croissance. Cela s’explique par les faibles taux d'intérêt en vigueur qui encouragent les activités de construction et par rebond le secteur de la cuisine équipée. Une situation qui s’accompagne d’un climat de consommation favorable, comme en Autriche (où les taux de chômage son parmi les plus faible d’Europe) selon la VDDK, qui souligne la forte dégradation des indices aux Pays-Bas, état voisin qui a jusqu’à présent toujours aux marques allemandes de cuisines.
La VDDK prévoit un deuxième semestre 2012 moins fastueux, ramenant la croissance annuelle à 4 %. 2013 devrait s’inscrire dans la même tendance.
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