La crise va-t-elle favoriser le racolage à la Foire de Paris ?

Actualités - 29 avril 2010

C’est aujourd’hui jeudi 29 avril que s’ouvre, au Pavillon 1 du Parc d’exposition de la porte de Versailles, l’édition 2010 du Salon cuisine, salle de bains et électroménager dans le cadre de la Foire de Paris. Chaque année, le rendez-vous est attendu par les professionnels du secteur avec une attente aussi impatiente que fébrile, en raison de sa place de carrefour de rencontre avec des fournisseurs, distributeurs ou autres prestataires partenaires, mais aussi par le rôle de baromètre économique qui lui est souvent attribué. On évitera de digresser ici sur le degré de validité d’un tel indicateur, en rappelant simplement que les ventes de cuisines en France ne se résument heureusement pas à la surface d’exposition jouxtant le boulevard Victor ni à sa quinzaine d’ouverture.

 
Si cette attente est mêlée de fébrilité, voire d’une certaine inquiétude, c’est en raison du mal chronique dont souffre le Salon cuisine, salle de bains et électroménager depuis de nombreuses années : le racolage dans les allées et les méthodes de vente peu respectueuses des règles du commerce, sur les stands. Certes, il n’est pas question d’en faire une généralité, mais, comme toujours, il suffit de quelques éléments perturbateurs pour ternir l’image d’un salon, pourtant salué pour ses aspects plaisants, voire festifs et sources d’achats intéressants, lorsqu’il s’agit des autres univers représentés (notamment Cultures du monde, Bien être & Loisirs). Et pour écorner l’image des marques qui s’y voient associer à leur corps défendant, constatant même - un comble - que leur bonne attitude commerciale est battue en brèche par ceux ne jouant pas loyalement les règles du jeu Lassés de ce constat, certains ont fini par jeter l’éponge, tels Mobalpa, Pérène, Comprex, Cuisines A Vivre, Hardy, réduisant de fait l’attractivité de la manifestation.
 
Rien ne semble donc juguler ce problème, dû pour nombre de professionnels à un système laxiste entretenu par les organisateurs, les instances syndicales et une profession passive. Certes, on en est plus à voir la police intervenir pour séparer des exposants venus aux mains suite à un différend concernant un problème de racolage, comme ce fut le cas le 10 mai 1998 (cf. article « Le désir forcé du non chaland » du Courrier du Meuble & de l’Habitat n° 1820). Il n’empêche qu’on peut malheureusement parier qu’il y aura encore des visiteurs interpellés dans les allées. Voire saisis par le bras pour accompagner l’invitation à pénétrer sur le stand devant lequel des vendeurs de foire attendront le chaland. N’y changeront encore rien les consignes de bonne tenue répétées… et bafouées chaque année. Ceci d’autant plus que la crise de 2010 pourrait bien durcir les pressions sur les objectifs commerciaux et exacerber les tensions.
 
On ne taxera en tout cas Teissa d’organiser des événements racoleurs sur son stand Y est en effet invitée aujourd’hui même, selon le site de la marque d’entrée/moyen de gamme, la truculente Geneviève de Fontenay, ex-présidente du comité Miss France, à qui a été dédié un modèle de cuisine. D’autres auraient sans doute choisi la Miss de l’année afin de s’assurer une plus forte fréquentation. Mais il arrive aussi que l’attirance purement physique tourne à la simple attraction, toute agréable soit-elle…   

Partager cet article

La crise va-t-elle favoriser le racolage à la Foire de Paris ?
La crise va-t-elle favoriser le racolage à la Foire de Paris ?

Liens sur vignettes ci-dessous