L’environnement avant le portefeuille
Quand ils achètent un appareil ménager, les consommateurs français privilégient la meilleure performance énergétique, même si elle demande de débourser davantage. C’est la conclusion d’une étude menée dans plusieurs pays européens par Idealo.
Idealo, premier comparateur de prix en Europe, a souhaité mettre en exergue les préférences des consommateurs européens à l’occasion du Jour de la Terre, le 22 avril dernier, en faveur de la protection de l’environnement : favorisent-ils leur budget au profit de produits plus polluants ou ont-ils conscience de leur impact sur l’environnement ? Pour y répondre, la société d’étude s’est intéressée aux appareils électroménagers, produits que l’on utilise le plus en une journée et qui peuvent parfois nuire à l’environnement dans des proportions différentes : en fonction du prix de chaque classe énergétique et pour une sélection variée de produits, vers quels produits se dirigent les consommateurs européens (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Autriche, Italie) ?
Pour rappel, voici le classement énergétique des produits domestiques et électroménagers, à l’issue du diagnostic performance énergétique (DPE), par ordre du moins polluant au plus polluant : A+++, A++, A+, A, B, C, D, E, F, G. Ce classement attribue une classe d’énergie et une mesure d’émission de gaz à effet de serre en fonction de sa performance thermique.
Prix par classe énergétique en Europe : la classe B, la plus chère du marché…
C’est le premier enseignement de cette étude : en étudiant les prix moyens de 8 catégories de produits électroménagers et de mobilier (TV, lave-linge, sèche-linge, réfrigérateur, lave-vaisselle, fours, climatiseurs, hottes aspirantes) et en les répartissant en fonction de leur classe énergétique, Idealo a pu dégager une grande tendance observable partout en Europe (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Autriche). La classe énergétique B pour les appareils électroménagers et électroniques est la classe énergétique la plus chère du marché en moyenne, avec des prix moyens allant de 1 560 € en Italie jusqu’à 1 804 € en Espagne. En France, les produits de classe énergétique B coûtent en moyenne 1 599 €.
Les Français vont majoritairement favoriser la classe énergétique au détriment d’un prix plus attractif.
C’est le plus grand enseignement de cette étude : les consommateurs français donnent leur préférence à des classes énergétiques plus respectueuses de l’environnement mais aussi plus coûteuses dans 6 des 8 catégories de produits étudiées.
Pour les climatiseurs et les fours, les Français vont choisir le prix le plus attractif. En effet, les climatiseurs de classe énergétique A sont à la fois les moins onéreux (environ 910 € en moyenne) et les plus demandés (41,92 % de la demande totale). Concernant les fours, les fours de classe A+ sont eux aussi à la fois les moins chers (732,55 €) mais aussi les plus demandés par les consommateurs français (54,80 % de la demande). Mais il s’agit là des deux seules catégories de produits où le prix le moins cher coïncide avec la plus forte part de la demande.
Pour les lave-vaisselle, la classe A++ est la plus demandée (51,44 %), mais est pourtant plus chère de plus de 103 € par rapport à la classe A+. De même, pour les lave-linges, la classe A+++ représente la plus grande part de la demande des consommateurs français, avec 77,72 % de part de la demande, pourtant, c’est la classe A+ qui est la moins chère (321,90 €). ¾ des Français sont donc prêts à payer presque 240 € de plus pour un lave-vaisselle plus respectueux de l’environnement. Pour ces deux catégories de produits, une explication logique peut être fournie : les classes A+++ et A++ consomment moins d’électricité et moins d’eau. De fait, si l’investissement de départ lors de l’achat peut être plus élevé, il est répercuté par les économies d’eau et d’électricité faites par un produit moins « gourmand » en énergies.
Pour les hottes, on observe des tendances plutôt uniques puisque la répartition de la demande en fonction de la classe énergétique est assez homogène entre toutes les classes. La classe A est cependant celle qui arrive en tête de la demande, avec une part de 27,75 %. Elle est près de 550 € plus chère en moyenne que la classe F, classe la moins coûteuse.
Enfin, pour les réfrigérateurs, on peut observer une tendance inverse : il n’y a pas d’homogénéité puisque près de 90 % de la demande sont concentrés sur deux classes énergétiques. En effet, la classe A+ arrive en premier avec 45,94 % de la demande et la classe A++ ensuite avec 43,01 % de la demande. Concernant le différentiel de prix moyen, la classe A+ est environ 475 € plus onéreuse que la classe la moins chère – la classe B – tandis que la classe A++ est 693 € plus élevée.
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