Ikea a fait l’objet de menace et d’un chantage à l’engin explosif. L’affaire a débuté le 30 mai dernier, lorsque le magasin de Gand (Belgique) avait été évacué après deux petites explosions. Deux réveils avaient été emballés dans des cartons de lait sous des palettes et déclenchés via un mécanisme d’allumage à distance, sans faire de blessé ou causer de dégâts. Le même procédé a été utilisé le même jour dans les sites d’Ikea à Son (Eindhoven), aux Pays-Bas, et à Lomme (près de Lille) en France. Depuis la chaîne suédoise est touchée par une vague d'actes de vandalisme en Europe. La Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne (deux personnes ont été légèrement blessées à Dresde) et la République tchèque sont concernés. Les auteurs revendiqués de ces menaces ont demandé aux responsables de l’entreprise de leur verser la somme de 6 millions d’euros avant le 16 septembre, faute de quoi ils déposeront d'autres engins explosifs dans les magasins. Samedi dernier, les 28 magasins Ikea de France étaient ouverts sans que la somme n’ait été versée. La direction française de l’enseigne a relevé son niveau de sécurité après le dernier fait enregistré à Prague le 2 septembre. Ces menaces sont prises au sérieux par le ministère de l’Intérieur qui a toutefois tempéré leur gravité en précisant que « les sites français de l’enseigne suédoise n’étaient pas visés », selon Le Parisien. Le quotidien a indiqué que le gang des racketteurs aurait été localisé, mais les individus, originaires de Pologne, le composant ne seraient pas identifiés.
Ce n’est pas la première fois qu’Ikea est victime de ce type de menace. Le 4 décembre 2002, tous les magasins néerlandais du groupe suédois avaient été fermés et leurs 4000 employés priés de rester chez eux après la découverte mardi de deux engins explosifs à Amsterdam et à Sliedrecht, dans le sud-ouest du pays. Deux policiers avaient été blessés en désamorçant les engins dans des commissariats.
Une autre menace, plus pernicieuse celle-là, plane sur le géant suédois. Comme l’annonce le présentateur du journal de TF1 pour lancer le reportage diffusé en août dernier : « on connaissait les talents des Chinois pour la contrefaçon - les vêtements, les bijoux ou les sacs à main. Depuis quelques mois, les faussaires sont passés au stade supérieur en ouvrant de fausses boutiques. La firme suédoise vient d’en faire les frais ». La confirmation se fait ensuite par l’image, nous faisant pénétrer dans un magasin implanté dans le sud de la Chine et se révélant copie parfaite de ceux de l’enseigne Ikea : couleurs, articles, décoration, fléchage et même sacs de course : tous les codes sont ainsi repris de manière flagrante. Ironie de l’histoire penseront les uns, alors que d’autres, plus sarcastiques, rappelleront qu’à trop jouer avec le feu de la mondialisation, le Prométhée de l’aménagement chic et consensuel de l’habitat a fini par se brûler les ailes…
On peut penser que la maison mère du n° 1 planétaire de l’ameublement n’a pas tardé à réagir pour faire interdire ce clonage. Reste que les règles du commerce ou les mentalités dans l’Empire du milieu ne sont pas les mêmes qu’en Europe ou aux Etats-Unis, ce qui semble rendre le directeur du magasin chinois confiant, certains diront cynique, lorsqu’il renvoie la balle à ses détracteurs (logique, lorsqu’on s’appelle Ping Ping, diront les amateurs de l’almanach Vermot) : « Une chambre, c’est une chambre : c’est une table, un lit, une lampe. Vous voulez que je fasse quoi ? Que je la mette sur le balcon pour être différent d’Ikea ? » Et de conclure : « Ikea est le bienvenu chez moi. Comme ça, il m’apprendra à faire encore mieux dans mon magasin ». Voilà qui devrait inviter à la prudence les enseignes spécialisées de cuisines et d’électroménager désireuses de s’implanter dans le pays le plus peuplé du monde.
Explications en détails en cliquant sur le lien suivant :
http://videos.tf1.fr/jt-20h/contrefacon-le-ikea-made-in-china-6638558.html
Partager cet article
