Gros temps en Allemagne

Actualités - 11 mars 2010

 

La cuisine en Allemagne reste toujours sous le coup d’un avis de gros temps. En effet, à la fin du mois de février, le groupe suédois Nobia, leader européen de la cuisine, a décidé de vendre le fabricant Pronorm, dont l’usine se trouve à Vlotho, et sa participation de 50 % dans la société Culinoma au néerlandais De Mandemakers groep, dont le siège est installé à Waalwijk. Créé en 2007, Culinoma était plus particulièrement destinée à la distribution avec les enseignes Plana Küchenland, Marquardt Küchen, Asmo, Vesta et Küchen Pohl. De Mandemakers réalise 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires aux Pays Bas, en Belgique, au Portugal et en République tchèque. Il est surtout connu pour son enseigne de distribution de cuisines Mandemakers Keukens, mais est également actif dans les domaines du sanitaire, du meuble et de la mise en œuvre du granit.
Le montant de la transaction a été fixé à 493 millions de couronnes suédoises (environ 50 millions d’euros) à laquelle s’ajoute une perte en valeur comptable d’environ 7,5 millions d’euros.
 
Cette nouvelle orientation correspond à la volonté du management de Nobia, dirigé par Preben Bager, de renforcer l’activité sur les filiales qu’il détient en main propre. En outre, constat a été fait de la trop grande divergence entre les cultures d’entreprise de Nobia et de Mandesmakers. Enfin, Nobia doit faire face à une baisse de l’activité de l’ordre de 4%. Quant à l’usine Pronorm, elle est abandonnée car la plus grande partie de son chiffre d’affaires est réalisée au sein des magasins de Culinoma et de Mandemakers Keukens.
 
Parallèlement, la marque Geba, installée à Löhne, a été placée dans l’équivalent allemand de notre redressement judiciaire. Vendue il y a trois ans par Alno, elle avait été reprise dans le cadre d’un MBO par Markus Festera avec (coïncidence ?) l’appui du groupe néerlandais Mandemakers. Geba qui réalisait un chiffre d’affaires de 27 millions d’euros aurait été victime d’une chute de ses ventes à l’export dont il dépendait à 97 % et de la réorganisation de la sous-traitance avec Alno.

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