Enseignements pratiques d’une année extraordinaire

Actualités - 08 déc. 2020

Selon Frédéric Thomas, gérant de Blanco France, 2020 aura eu des effets de sidération sur les esprits avant d’imposer des changements concrets dans l’organisation du travail. L’entreprise a réagi efficacement avec l’usage d’outils numériques qui ont montré leurs avantages, mais aussi leurs limites.

Culture Cuisine : Quel bilan dressez-vous des deux confinements, alors que nous sortons progressivement du deuxième ?   

Frédéric Thomas, gérant de Blanco France : « L'année 2020 a été exceptionnelle, voire extraordinaire pour tout le monde. Les deux confinements que nous avons subis ont eu des effets différents. Le premier a provoqué dans les esprits un très fort effet de surprise, et dans les faits, l'obligation d'arrêter pendant plus d'un mois nos livraisons et donc forcément nos facturations auprès des clients qui n'étaient plus accessibles. Il nous a donc fallu à la fois gérer toutes les marchandises qui n'étaient pas parties et préparer le déconfinement. Durant cette période, les équipes de Blanco, en France comme à l'international, ont été agiles, réactives et efficaces, permettant de ne pas générer d’insatisfaction chez nos partenaires qui ont eux aussi, de leur côté, travailler dans le bon sens commun.  

Le premier déconfinement qui a suivi cette période a été marqué par une hausse très forte des commandes dans tous les pays, ce qui a entraîné des problématiques de disponibilité pour nos clients. Chaque acteur a ainsi été accaparé par la nécessité de rattraper les retards pris dans la finalisation des projets engagés au cours des mois précédents. Ce travail accompli et la réactivité de nos équipes vont nous permettre vraisemblablement de terminer l'année sur un chiffre d'affaires équivalent à celui de l'an passé, ce qui est remarquable au regard des conditions du marché en 2020.    

Culture Cuisine : Et qu’en est-il du deuxième confinement ?

Frédéric Thomas : Le second confinement a été plus compliqué à gérer. Le gouvernement n'a pas été suffisamment clair ou tranché dans ses décisions, ce qui a installé un flou préjudiciable à la bonne conduite des affaires. Tout cela a engendré des problématiques d'organisation de travail, avec le recours au télétravail et au chômage partiel qui ont eu des conséquences psychologiques néfastes sur certaines personnes dans toutes les entreprises. Nous avons mis en œuvre de nouvelles méthodes de fonctionnement, reposant notamment sur la digitalisation avec l’usage de visioconférences, en équipant tous nos employés d’ordinateurs portables. Nous avons aussi reconçu intégralement notre site Internet sur un modèle B to B to C, avec une fluidité et une ergonomie accrue.       

 

Culture Cuisine : Cette période exceptionnelle vous a-t-elle enseigné de nouvelles façons de travailler qui seront reproduites lorsque la situation redeviendra normale ?

Frédéric Thomas : La situation est d'ores et déjà différente de ce qu'elle était avant le premier confinement et je pense qu'elle ne redeviendra pas à l’identique. Jusqu'au moment de traverser cette épreuve, les gens ne voyaient que les avantages du télétravail et non pas ses inconvénients. Or, on a pu constater que certaines fonctions sont plus difficiles à réaliser chez soi que dans l’entreprise. En dépit de leur efficacité, les outils numériques ont des limites et ils ne remplacent pas la véritable communication physique au sein des équipes. Tout n’est donc pas à rejeter, ni à prendre dans ce que nous avons dû appliquer depuis mars dernier et il faudra trouver un réglage fin entre les pratiques anciennes et nouvelles. »

Propos recueillis par J.A

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