Élections présidentielles : la parole aux cuisinistes

Actualités - 08 mars 2022

Alors que nous sommes actuellement dans une campagne électorale importante, décisive même selon certains, Culture Cuisine donne la parole au terrain, c'est-à-dire aux cuisinistes qui constituent les fondations et le moteur de leur marché. Cette semaine, Alain Maillet, président d’A.I Concept à Fontainebleau (77) évoque met en garde contre les fausses promesses qui ne concernent pas seulement le monde politique, et livre ses idées pour dynamiser l'activité. 

Culture Cuisine : Comment jugez-vous la campagne pour l'élection présidentielle ?  

Alain Maillet : Elle est un peu triste. Comme disait Coluche, j'ai l'impression que « plus ça va, moins ça va et que si cela continue, il va falloir que cela cesse «. Comme la place de président est bonne, nombreux sont les candidats qui y prétendent en promettant d'améliorer les choses, mais en étant de moins en moins crédibles. Emmanuel Macron n’a rien fait en dépit de ses promesses, si ce n’est gérer la crise du Covid-19. La Sécurité sociale a toujours un trou abyssal et les problèmes socioéconomiques sont plus prégnants qu’auparavant. De fait, cette campagne présidentielle ne me passionne pas vraiment et, lorsque j'irai voter, ce sera sans enthousiasme, mais j’irai voter.

Culture Cuisine : Comment jugez-vous la conjoncture actuelle en général ?

Alain Maillet : Elle est compliquée. La crise du Covid a généré des problèmes d’approvisionnement et même des ruptures de stock. On constate aussi un changement des mentalités chez les consommateurs qui sont devenus beaucoup plus exigeants.  

Culture Cuisine : Quelles sont vos préoccupations en ce moment ? 

Alain Maillet : Mes principales inquiétudes portent sur le climat économique du moment, la France étant engagée sur une pente douce. Le carburant continue d'augmenter, atteignant des tarifs bien supérieurs à ceux qui avait déclenché la crise des Gilets jaunes. Le prix matières premières, et des produits de consommation courante, ne cessent de grimper. On assiste à un retour de l'inflation alors que les salaires n’augmentent pas, et pendant ce temps, on assiste aussi à la gabegie de l’État. Je crains ainsi que nous arrivions à une situation de crise plus que préoccupante.

Culture Cuisine : Quels sont actuellement vos attentes et souhaits pour votre activité ? 

Alain Maillet : C'est bien sûr de développer mes affaires. J’ai subi des affres pénibles à cause d’un fabricant italien de cuisines que j’ai fini par quitter, ce qui me conduit à restructurer mon magasin en changeant une ou deux expositions pour disposer de l'outil de travail le plus séduisant et efficace possible. Cette expérience a rappelé combien il est essentiel de travailler avec de bons fournisseurs et, comme en politique, de ne pas se laisser bercer, puis berner, par de fausses promesses.  

Culture Cuisine : Le pouvoir politique peut-il aider à dynamiser l'activité des cuisinistes ? Et si oui, avec quelles mesures gouvernementales ?    

Alain Maillet : Je pense qu'il faut alléger les charges fiscales et sociales des entreprises parce que ce sont elles qui créent de l'emploi et de la richesse. Cela permettra ainsi d'augmenter les salaires et le pouvoir d'achat. Il faut baisser l'impôt sur les PETITES sociétés (Ex : inférieures à X salariés, mais taxer davantage les grandes entreprises du Cac 40 et les Gafam qui ont enregistré des profits records depuis le début de la crise du Covid. Ces mesures doivent toutefois respecter un équilibre qui évite de dissuader les petits actionnaires et, par effet domino, de provoquer un krach boursier. »

Propos recueillis par J.A

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