Bilan chiffré du marché en 2010

Actualités - 22 déc. 2010

Octobre 2010 a été positif par rapport à octobre 2009 avec une progression de 4,9 % effaçant un recul de 2,8 % en septembre 2010 par rapport à septembre 2009, selon les données rapportées par l’Insee. Pas de reprise vraiment avérée, pas de rechute non plus, tout simplement une activité en dents de scie. Il semble dès lors plus que probable que la production industrielle française de meubles de cuisines par éléments reste à peu de choses près au même niveau que celui de 2009, année qui aura marqué les mémoires comme un très mauvais cru. En tout cas, le maintien de la production à ce niveau démontre que les acteurs industriels, à commencer par les groupes Fournier et Salm, ont pu combler les vides laissés par quelques gros accidents comme la chute de Vogica.

 
Les importations (source : Douanes françaises) continuent à bien se porter pour le grand malheur de notre industrie. Leur tendance vogue autour de + 5 % en 2010 par rapport à 2009. L’Allemagne devrait voir son score s’améliorer de 3 à 4 %, l’Italie pourrait s’ancrer à 10 % de croissance et l’Espagne frôler les 5 %. Malgré la bonne performance italienne, l’industrie germanique s’affirme toujours et encore comme l’indétrônable premier fournisseur du marché français (environ 54 % des importations loin devant l’Italie, 22 %, et l’Espagne, 15 %).
On notera que dans le même temps, les exportations de l’industrie française continuent de reculer de l’ordre de 4 %.
 
Stagnation de la production française et hausse des importations (même si celles-ci intègrent des composants et apparaissent ainsi deux fois en facturation) peuvent laisser penser que le marché à la consommation des cuisines intégrées pourrait avoir (très) légèrement progressé en 2010 (cf. notre article de cette semaine La cuisine est encore la meilleure du meuble, ce qui n’est pas si mal dans le contexte actuel. Des chiffres à rapprocher à ceux de l’électroménager qui, sur les 11 premiers mois de 2010, a vu son chiffre d’affaires croître de 1 %. Les tables de cuisson ont été à la fête puisque leurs ventes ont fortement augmenté presque parallèlement en volume (4 %) et en valeur (3,1 %). En revanche, l’écart valeur/volume pour les fours est apparu plus important : 4,5 % en volume et 1,3 % en valeur, traduisant une chute du prix unitaire. L’attrait pour les tables de cuisson et les importantes innovations, notamment dans l’induction, ont sans doute favorisé le maintien des prix. Pour les lave-vaisselle, le même phénomène que pour les fours s’est produit : 2,1 % en volume, 0,4 % en valeur. Quant aux hottes, elles sont restées à la traîne : 0,2 % en volume et 0,5 % en valeur.

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