Le premier groupement français de cuisinistes indépendants n’est pas le mousquetaire de la distribution du secteur, comme le titre de cet article pourrait le laisser penser. Encore que, depuis sa création par Marc Edel, il y a… vingt ans, il cultive lui aussi un esprit de liberté et de défense des principes fondamentaux pour le bon exercice du commerce en des temps parfois troubles. Le fondateur rappelle ici son évolution.
« Pour une société c’est un peu comme pour nos animaux, la maturité doit être rapidement atteinte parce que la nature est hostile, tout comme le monde des affaires.
La comparaison peut sembler osée mais en y regardant de plus près, pas tant que ça.
En 20 ans le paysage du marché de la cuisine a beaucoup évolué parce que son fort potentiel a attiré beaucoup de monde.
Cependant la règle de base n’a pas changé : savoir s’adapter.
Ainsi des géants ont disparu, d’autres sont nés.
Certains sont devenus des super spécialistes, d’autres des multi spécialistes.
Tous les acteurs forment un seul ensemble, un tout interdépendant.
Or le marché est arrivé à une saturation et on ne peut pas pousser les murs.
Quelles sont alors ses évolutions possibles ?
La crise actuelle rend la nécessité d’agir encore plus vive mais c’est bien le stade d’évolution atteint par le marché de la cuisine qui est le fait générateur.
Ceux qui sont en bas veulent monter, ceux qui sont en haut doivent parfois descendre et tous doivent élargir leurs champs d’activités.
Il y aura de nouveaux gagnants et des nouveaux perdants.
Quant à la moralité, n’y comptez pas, la profession n’a pas d’arbitre indépendant, les limites seront celles du droit.
Je me définis comme un pessimiste optimiste. Il ne sert à rien de nier les problèmes. C’est leur analyse qui amène à une solution adaptée.
Je n’aurais pas à travers ses 20 années pu défendre les cuisinistes indépendants et grandir si cette méthodologie n’avait pas fait ses preuves.
Il y a donc pour moi une solution aux turbulences qui s’annoncent. La clef pour les cuisinistes indépendants réside dans l’éducation du consommateur.
Il faut prendre le temps de la pédagogie pour qu’il comprenne ce qu’il achète.
Dans les produits, les services, le prix et les méthodes de vente.
En conclusion
1/ Nous ne sommes pas bêtes !
2/ Le consommateur n’est pas bête.
En remerciement
Merci aux 405 membres qui croient à l’idée du groupement et aux fournisseurs qui nous soutiennent. »
Marc Edel
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