La cuisine a (bien) mijoté en 2020

Actualités - 23 mars 2021

Le secteur a sauvé les meubles dans le contexte sanitaire, social et économique, autant difficile qu’inédit qui a marqué l’année dernière. Des indices laissent même espérer que la cuisine retrouvera ses saveurs et valeurs nutritionnelles en 2021 et, plus encore, lorsque la crise (de foi ?) de l’économie sera réglée. Voici les conclusions de l’enquête menée par la FNAEM*, l’Ameublement français et l’IPEA.

L’année dernière, les ventes de meubles, toutes familles de produits confondus, ont reculé de 4,8%, accusant un déficit de près de 650 millions d’euros. Si, comme le rappellent les auteurs de l’enquête, « en valeur absolue, le résultat reste négatif, il n’en constitue pas moins un score plus qu’honorable au vu du contexte sanitaire, social et économique inédit de l’année. »

De fait, le secteur de la cuisine a moins subi la crise. Habitué à afficher les meilleurs scores de l’équipement de l’habitat demis de nombreuses années, il a vu ses ventes s’éroder de 2,9% en 2020 mais l’engouement pour la cuisine intégrée est toujours présent chez les Français. Son statut de pièce de vie cruciale du foyer a été renforcé au moment des confinements lorsque toute la famille était à la maison et elle a dû accueillir de nombreuses activités. De plus, la fermeture des brasseries et des restaurants pendant de nombreux mois en 2020 et qui se poursuit en 2021 a poussé bon nombre de ménages à se remettre derrière les fourneaux. Les projets de renouvellement ou d’équipement en cuisine équipée sont donc nombreux. De plus, le budget moyen élevé pour la cuisine ne semble pour le moment pas être un obstacle pour le consommateur comme le montrent les croissances à deux chiffres affichés par de nombreux spécialistes entre les deux périodes de confinement. Les ménages ont pu mettre de l’argent de côté avec la fermeture des magasins et sont pour certains prêts à investir ce budget dans la cuisine. On peut donc espérer que le secteur de la cuisine a (bien) mijoté en 2020 pour retrouver ses saveurs et valeurs nutritionnels en 2021 et, plus encore, lorsque la crise (de foi ?) de l’économie sera réglée.

La salle de bains n’a pas (trop) pris l’eau.

Le meuble de salle de bains arrive juste après la cuisine avec un recul d’activité de 3,7%. Le changement des meubles de salle de bains se fait rarement seul et celui-ci a généralement lieu avec la remise à neuf des sanitaires et des revêtements de mur ou de sol. Les deux confinements de l’année 2020 ont permis aux ménages français de dégager du temps et du budget pour pouvoir s’occuper de cette pièce de la maison, d’autant plus que pendant le second confinement, les grandes surfaces de bricolage, leader sur ce marché, sont restées ouvertes. Les bonnes performances ont donc été au rendez-vous depuis le mois de mai, ce qui permet au mobilier de salle de bains de limiter les pertes sur l’exercice écoulé.

J.A

FNAEM* : Fédération française du Négoce de l’Ameublement et de l’Équipement de la Maison),

IPEA : Institut de Prospective et d’Etudes de l’Ameublement

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