Snaidero, une adaptation conservatrice au marché

Actualités - 10 sept. 2013

Culture Cuisine : Vous êtes depuis 2004 agent France et Suisse romande pour Snaidero. Quel bilan dressez-vous du premier semestre 2013 ?

Pierre Delsouc : Il faut avant tout dire quelques mots de 2012, année que nous avons conclue sur une hausse de 12 % de notre chiffre d’affaires malgré une baisse des volumes de 5 %. C’est dû à la progression de notre panier moyen qui atteint désormais 21 000 euros prix public, avec électroménager mais hors pose. 2013 s’est jusqu’à présent déroulée de manière inconstante : janvier et février nous ont permis de tenir nos objectifs, puis nous avons subi une baisse d’activité jusqu’au 20 mai, date à laquelle nos affaires ont été meilleures, y compris pendant l’été. Les résultats obtenus depuis la rentrée sont ainsi supérieurs à ceux enregistrés à la même période de l’an passé. Globalement, l’année 2013 est ainsi en stabilité par rapport à 2012.                   

 

CC : Quel est votre chiffre d’affaires ? 

PS : Le chiffre du fabricant (achat de meubles) s’est établi en 2012 à 3, 85 millions d’euros. Celui du réseau a atteint 14,2 M. €            

 

CC : Combien comptez-vous de magasins en France aujourd’hui ?    

PS : 35 référencent la marque Snaidero, soit autant qu’en septembre 2012. 22 sont exclusifs. La plupart des multimarques revendent aussi une marque allemande. Leur surface moyenne varie de 150 à 200 m2 et tous ou presque sont situés sur des axes menant au centre ville. Notre réseau couvre pratiquement toutes les régions de France, avec des zones restant toutefois à couvrir dans le nord. Notre objectif est de compter 50 ou 55 points de vente, en ouvrant d’abord à Strasbourg, Lille, Nantes et Bordeaux.  

 

CC : Le marché français de la cuisine équipée a été marqué ces dernières années par une progression franche des fabricants allemands et un recul global des Italiens. Comment situez-vous Snaidero dans ce contexte ?   

PS : La plupart des fabricants français ont aussi régressé, malheureusement. Cela n’a pas été notre cas comme je vous l’ai dit, car nous avons réagi très vite à la crise de fin 2008. Nous avons en effet développé une collection, appelée Système Box et dont le premier modèle se nomme Orange. Sa vocation est de répondre à des budgets plus abordables, tout en gardant la philosophie de Snaidero de proposer des cuisines au design distinctif. Notre entreprise a en effet toujours travaillé avec des designers de renom international tel que Pininfarina, ce qui lui a permis de réaliser des modèles qui sont devenus des références au cours des dernières décennies. La collection Système Box répond à notre constat de l’évolution du marché, aux attentes des consommateurs comme aux demandes de nos distributeurs. De plus, depuis les mois de Mars 2013 nous avons sorti une nouvelle marque : appelée Abaco et qui a pour vocation de proposer à nos concessionnaires des modèles de cuisines à prix plus serrés. Ceci leur donne une nouvelle alternative visant à contrer certaines marques italiennes ou allemandes menant une offensive tarifaire risquant de leur faire perdre des ventes. Aujourd’hui, ils peuvent à la fois réaliser les envies de prospects disposant de 8 à 12 000 euros et conserver la clientèle élitiste désirant s’équiper en Snaidero. Nous restons ainsi haut de gamme, mais en conservant notre identité et en nous adaptant de manière pragmatique.

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