Après avoir suivi une hausse de 5 % l’année dernière pour atteindre 2,7 milliards d’euros, le montant des dépenses publicitaires sur Internet a encore progressé de 4 % au premier semestre 2013, selon l’Observatoire de l’e-pub. Produite alors que le marché publicitaire dans son ensemble traverse une passe difficile, cette performance confirme une tendance engagée depuis plusieurs années : l’avènement d’Internet comme premier vecteur de communication.
Celle-ci doit être comprise dans ses différents sens. La Toile a ainsi rapidement dépassé, au milieu des années 2000, le format papier (journaux, magazines) pour relayer des informations de nature rédactionnelle, purement pratique ou, bien sûr, commerciale, par le biais des sites, blogs et forums toujours plus nombreux, variés et consultés. La hausse croissante de fréquentation et le réflexe devenu quotidien de surfer sur le web a logiquement incité les industriels et distributeurs de tout secteur à se servir des potentialités immenses de ce nouveau média. Cela s’est traduit par l’ouverture de leur propre site, servant à développer leur image sous un angle moderne. Se distinguent d’une part, une vocation dire corporate, le plus souvent dédiée aux sites des entreprises elles-mêmes, voire des groupes, présentant leur histoire, leur rayonnement, leur philosophie et leurs actions aux grand public comme aux investisseurs réels ou potentiels, et, d’autre part, une destination commerciale et consuméristes, visant à promouvoir les atouts de chaque marque ou enseigne, en consacrant des pages web à son offre produit, ses nouveautés, la localisation de ses revendeurs ou ses services divers. Certains sites permettent d’acheter des articles en ligne, alors qu’autres servent uniquement de vitrine, afin de ne pas causer de concurrences aux magasins de la marque. Concurrence il y a tout de même, lorsque les mêmes références produits sont revendues par ceux appelés les pure players du web, à savoir les sites de ventes en ligne, dont les plus connus sont Amazon.fr, Cdiscount.com, Rueducommerce.fr, Priceministrer.com ou Maismoinscher.com (cf. notre interview sur le lien suivant Vente d'encastrables sur Internet : marché de dupe ou d'avenir ? ).
La cuisine intégrée échappe à cette concurrence virtuelle aux effets bien réels, si l’on considère le mobilier, ceci pour une raison intuitu personæ : soit ce qui le définit En effet, sa réalisation sur mesure en fonction de sa chaque pièce à équiper (et donc la nécessité de prise de cotes préalables à l’installation), le fait qu’un ensemble de cuisine n’est pas un produits fini et figé comme un canapé, un lit ou un réfrigérateur, et enfin le désir de manipuler les divers éléments fonctionnels et de toucher les matières et finitions pour mieux les apprécier, tout cela rend pour le moins hasardeux un choix d’achat fait sur un écran. Paradoxalement, l’essor continu du commerce en ligne dans d’autres secteurs renforce l’intérêt de se rendre dans des magasins physiques pour être bien conseillé avant d’y acheter une cuisine ; en qualité de spécialistes, les cuisinistes sont bien placés dans l’opinion. En revanche, les autres éléments constituant une cuisine équipée et leurs distributeurs physiques, y compris les cuisinistes, font l’objet d’une concurrence réelle de la part des sites Internet, qu’il s’agisse des appareils ménagers, petits et gros, dont les encastrables (même si leur intégration peut-être ensuite problématique), des éviers et autres robinets.
Qu’il s’agisse de produits présentés de manière toujours plus interactive (possibilité de les voir sous différents angles et à la loupe, d’en changer les couleurs, et même de les configurer selon ses propres besoins), ou d’articles disponibles à la vente en ligne, ce sont à chaque fois des vecteurs de communication à destination du plus grand nombre de clients et prospects possible en raison de la gratuité et l’universalité de l’Internet.
La présence croissante sur le web de tous les éléments de la cuisine équipée moderne (motivée par la hausse des ventes réalisées, de l’offre référencée et des sites de commerciaux) et l’omniprésence de l’Internet dans la vie quotidienne des consommateurs (qui, outre de chez eux, s’y connectent désormais de partout, via leur smartphone, tablette et système de navigation embarquée dans leur voiture), expliquent ainsi, en la justifiant, cette progression de la publicité qui s’y affiche par le biais de bannières actives renvoyant sur les sites (comme celles des acteurs de la cuisine sur chaque coté de l’écran en face de vous). Explique aussi cette vague de fond numérique le fait qu’un site Internet permet de diffuser un nombre d’informations variées incomparablement plus important que sur l’espace limité constitué d’une page de publicité dans un magazine, ou durant le temps autant limité d’un spot à la télévision ou à la radio. Avec, autre avantage majeur, la possibilité pour les clients de contacter directement les annonceurs. C’est ce qu’ont bien compris également la plupart des cuisinistes, en faisant réaliser le site Internet expliquant les avantages à se rendre de leur magasin en termes de produits et services.
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