La force de la polyvalence… et du réseau !

Actualités - 15 nov. 2016

La force de la polyvalence… et du réseau !

Alain et Christelle Oxarango gèrent la Menuiserie de la Nive installée à Ustaritz, près de Bayonne. Nouveaux adhérents du groupement Agensia/Demeter, ils valorisent savoir-faire artisanal holistique comme proximité avec le client.

 

Culture Cuisine : Présentez-nous la Menuiserie de la Nive : comment s’organise votre activité ?
Christelle Oxarango : « Artisan menuisier, mon époux Alain Oxarango a démarré en nom propre avant de créer la Menuiserie de la Nive en 2005. Au début de son activité, en 2001, il fabriquait tout ce qui constituait une cuisine, du caisson à la façade ; en 2005, avec l’arrivée de toutes les nouvelles matières, l’aspect fabrication pure s’est réduit et nous achetons aujourd’hui les éléments dans 90 % des cas. Nous ne sommes pas en mono-activité, la cuisine représentant 30 % de notre activité aujourd’hui pour un panier moyen allant de 8 000 à 12 000 euros. Les 70 % restant sont consacrés à l’agencement de salle de bains, dressing, placards et bibliothèques et à la menuiserie pure. Nous avons voulu garder l’âme du menuisier d’autrefois : quand il entrait dans une maison, il pouvait autant intervenir sur les volets, les fenêtres ou les portes que sur l’agencement en tant que tel. En janvier 2016, nous avons ouvert notre show-room actuel, en ossature bois, totalement construit et aménagé par nos soins. Il montre toute l’étendue de notre savoir-faire. Nous exposons deux cuisines et deux salles de bains, mais entre autres aussi un dressing, (avec placard, parquet, menuiseries) et une maquette d’escalier.

 

Culture Cuisine : Quelle vision du marché actuel de la cuisine et du rôle des cuisinistes indépendants portez-vous ?

Christelle Oxarango : C’est un marché très concurrentiel, mais nous avons la chance d’être un mouton à cinq pattes ! Le client s’adresse à nous pour bénéficier d’un service complet. Nous prenons tout en charge du début à la fin. Nous sommes une structure constituée de quatre personnes ; nous avons nos propres poseurs et nous prenons en charge l’intégralité du projet, de sa conception jusqu’à la pose. Nous posons les plans de travail, qu’ils soient en quartz ou en céramique, sans faire appel à un marbrier. C’est pourquoi nous avons de suite évincé certaines marques car nous voulons maîtriser cette charge-là aussi. La pose est essentielle en cuisine : un petit produit bien posé peut faire bien plus d’effet qu’un beau produit gâché par une mauvaise pose… Nous expliquons vraiment à nos clients que nous offrons une qualité de pose, mais aussi la proximité et le fait d’avoir un seul et même interlocuteur car nous ne faisons pas de sous-traitance. C’est quelque chose qui nous importe beaucoup et que l’on tient à mettre en avant. Nous travaillons avec un fabricant de cuisines espagnol qui nous permet de faire payer le prix juste à nos clients pour des cuisines contemporaines sur mesure. Nous nous démarquons aussi de nos concurrents grâce au fait de proposer au client de composer lui-même sa cuisine sans partir d’un modèle-type ; nous sommes vraiment dans la personnalisation et cela répond justement à une demande grandissante. Si le client cherche juste du prix, nous ne pourrons pas répondre à sa demande, la différence ne se jouant pas sur le tarif du meuble dans notre cas, mais bien dans la main d’œuvre et le service proposés. Pour nous, hors de question de faire une pose au rabais. Mais, aujourd’hui, là où la concurrence est également rude, c’est dans l’électroménager. Nous avons pris le parti de ne pas poser l’électroménager acheté directement par le client : nous ne voulons pas aller au-devant de problèmes en réceptionnant un appareil que nous n’avons pas vendu et qui peut être défectueux ou avoir été endommagé à la livraison et dont nous n’assurerons pas le SAV. Nous avons fait le choix de ne pas endosser cette responsabilité pour du matériel que le client fournit, quitte à perdre des projets, ce qui a déjà pu nous arriver. De toute façon, ce n’est pas sur l’électroménager que l’on dégage une marge étant donné que c’est devenu un secteur vraiment concurrentiel, notamment avec Internet. Cela dit, j’ai déjà travaillé pour des clients sur des devis comparatifs et franchement nous ne sommes pas toujours plus chers. Parce que dans leur devis, il n’y a ni la garantie, ni la livraison et encore moins l’installation. Or, la pose d’appareils, notamment encastrables, est un métier. Finalement, ce qui fait la différence c’est ce qui concerne l’installation et les garanties que nous pouvons offrir.

 

Culture Cuisine : Pourquoi avez-vous récemment décidé de rejoindre le groupement Agensia/Demeter ?

Christelle Oxarango : Nous faisions déjà partie d’une coopérative bois de menuisiers charpentiers, donc nous avions déjà cet esprit de réseau. Quand Agensia nous a approchés, nous avons trouvé le principe intéressant, du fait de pouvoir travailler avec des fabricants et fournisseurs que l’on peut rencontrer et pour lesquels les conditions de prix sont intéressantes, ce qui bénéficie au client final aussi. En tant qu’adhérent, nous profitons de garanties 5 ans et des accords négociés à l’année. C’est notamment intéressant pour l’électroménager devenu hyper concurrentiel. Nous pouvons aussi bénéficier d’un appui juridique. C’est cette force du réseau qui nous a convaincus, tout en préservant notre esprit d’indépendance. L’une des raisons d’adhérer a aussi été la visibilité et la crédibilité que cela nous apporte. En effet, lors notre venue au dernier Sadecc, nous nous sommes présentés auprès de grandes marques d’électroménager, mais on ne nous a même pas regardés. Au moment on nous avons adhéré chez Agensia, en début d’année 2016, ils sont tous arrivés au triple galop ! Nous sommes considérés d’un autre œil en tant qu’adhérents, plus seulement comme une petite structure artisanale. »

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