Du moins de l’ébénisterie Barritault qui en fabrique depuis sa création dans la Vienne en 1973, et par laquelle elle exprime son savoir-faire aux côtés complémentaires de salles de bains, bibliothèques et meubles divers. Julien Morlet, responsable du bureau d'étude, en détaille la méthodologie artisanale.
Culture Cuisine : Pouvez-vous rappeler l’histoire et le développement de l’ébénisterie Barritault ?
Julien Morlet : « L’entreprise approche de son cinquantième anniversaire Créée en effet en 1973 par Jean Paul Barritault, elle est demeurée à Sèvres Anxaumont, au cœur de la Vienne. Fabrice Barritault la dirige aujourd’hui, après avoir toujours travaillé au côté de son père, le fondateur. A ses débuts et jusqu’à la première moitié des années 80, l’ébénisterie Barritault s’est spécialisée dans l’aménagement de camionnettes et fourgons pour le loisir de plein air.
Ensuite et pour des choix d’investissements, elle s’est orientée dans la fabrication et l’installation des cuisines aménagés, lorsque les premières zones pavillonnaires de sa zone de chalandise sortaient de terre. Les effectifs actuels sont de 15 personnes, travaillant à divers postes du commerce, de la gestion, du bureau d’étude et de la fabrication, pour un chiffre d’affaires annuel avoisinant le million d’euros.
L’entreprise est parfaitement calibrée pour l’étude, la fabrication et la pose de cuisines sur mesure. Cependant son savoir-faire lui permet de réaliser tout ce qui sert de rangement pour la maison : salle de bains, dressing, bibliothèque, bureau, meubles TV-hifi, salle à manger complète, tables, lits, sous escalier, claustras, etc. C’est l’avantage d’être fabricant : nous maîtrisons toutes les étapes (étude, fabrication, finition, installation), nous sommes réactifs aux demandes personnalisées de chacun de nos clients afin d’honorer notre credo selon lequel chaque projet est unique ! C’est pourquoi nous aimons dire que : « Notre plus beau showroom est chez nos clients ! » Nous équipons nos meubles avec des produits des plus grands équipementiers (Hettich, Grass, Kesseböhmer, Blum). Le nouveau tiroir Avantech de chez Hettich a notamment une place de choix dans nos salles de bains, dressings et meubles meublants par son design fin et élégant et le choix des coloris.
Culture Cuisine : Quelle importance accordez-vous dans votre activité à la cuisine équipée et quel est son pourcentage dans votre activité globale ? Comment travaillez-vous cette famille de produits afin de vous y distinguer ?
Julien Morlet : « La cuisine est importante, non seulement parce que elle est le premier univers de l’habitat dans lequel l’ébénisterie Barritault s’est investi, mais aussi parce qu’elle représente une part importante de notre activité (70 % du C.A) et qu’elle participe pleinement à notre notoriété.
Nous travaillons des essences de bois de pays tels que le chêne ou le frêne, ou des matériaux plus contemporains comme le stratifié et le médium. Tous nos meubles sont montés dans notre atelier avec des cadres massifs ou des chants ABS, synonymes de qualité. Nous proposons un choix de plus de 200 références de poignées, de nombreux plans de travail parmi des matières tels que la céramique, le granit, le compact ou encore d’autres matériaux composites. Nous ne réalisons qu’un projet à la fois afin de garantir une fabrication toujours impeccable. Le processus de conception de nos meubles se compose de trois étapes majeures : la première se fait avec notre bureau d’étude composé de M. Barritault (commercial et co-gérant), Clémence Hardy (graphiste et assistante commerciale) et Julien Morlet (dessinateur concepteur technique). La deuxième étape se produit dans notre atelier qui intègre différents postes de fabrication (portes et caissons des meubles), ainsi que la fabrication et le façonnage des plans de travail. Enfin, la troisième étape concerne la finition lasurée, laquée ou patinée selon les goûts de chaque client, le ferrage, c’est-à-dire l’assemblage de l’ensemble de la cuisine et des quincailleries (poignées, charnières à amortisseurs.). Bien sûr, nous assurons la vérification de la qualité de tous les meubles avant leur livraison et leur installation.
Culture Cuisine : Quelle est votre vision du marché français de la cuisine en France et de la place qu’y tiennent les artisans ébénistes ?
Julien Morlet : Le marché de la cuisine est toujours très porteur et en constante évolution. En 15 ans de bureau d’étude, j’ai vu de nombreuses évolutions et cela n’est pas près de s’arrêter. On constate depuis longtemps l’envie de nos clients de se faire plaisir en achetant une belle cuisine artisanale. Cette pièce reste centrale dans la maison et beaucoup de gens y accordent un soin particulier. L’installation d’une cuisine est un chantier technique et l’aide d’un artisan professionnel est des plus bénéfiques (conseils, savoir-faire, solutions proposées). Pour nous, une cuisine sera “belle” que si elle est fonctionnelle et pratique ! Quoi de pire que de détester sa cuisine à la longue si elle n’a pas été bien conçue dès le départ ? Un projet de cuisine commence toujours par une bonne analyse de l’environnement et un plan au sol à l’échelle afin de contrôler l’ensemble des circulations dans la pièce. Il en est de même dans l’aménagement d’un bureau ou d’un salon. Quand l’agencement est planifié et validé, on peut ensuite parler d’esthétique et de matériaux. Je pense qu’à l’avenir, les cuisines seront de plus en plus connectées aux multimédias. Écrans de contrôle, son intégré et lumière adaptée en permanence… La cuisine, le salon, la salle à manger ne feront plus qu’un ! »
Propos recueillis par J.A
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