Back to basics pour Alno

Actualités - 02 janv. 2018

Back to basics pour Alno

Ainsi, reprenant le titre d’un fameux double album de Cristina Aguilera, pourrait-on résumer, dans la langue de son pressenti repreneur, le fonds d’investissement londonien RiverRock, les ambitions de Neue Alno GmbH. De l’ancien avec du nouveau et un retour aux bases annoncé juste avant Noël pour une renaissance aux Rois mages ?

 

« Nous voulons préserver le cœur d’Alno » : ainsi quant à lui titré son article du 20 décembre notre confrère Möbel Kultur, reprenant la déclaration d’Andreas Sandmann, ancien directeur commercial du fabricant allemand, lors d’une réunion tenue le 19 décembre avec la participation du co-propriétaire de Riverrock, Jason Carle et du directeur général désigné d’Alno.

 

Si les conditions pour le transfert définitif à Riverrock devaient alors encore être remplies, les premières étapes pour le lancement de l’entité désignée sous le nom – aussi sobre que logique - de Neue Alno GmbH étaient en préparation. Le plan de reprise de l’activité avait ainsi été déjà présenté aux employés du site de Pfullendorf.

 

Selon celui-ci, rapporté par notre confrère d’outre-Rhin, « la production devrait démarrer au premier trimestre de 2018, mais sur une surface fortement réduite. Un certain nombre d’articles doivent être vendus, mais l’entreprise prévoit également de reprendre les usines de l’usine Wellmann d’Enger. Retour aux origines en tant que grand atelier d’ébénisterie, c’est la devise que Sandmann a formulée comme première vision pour un nouveau départ. Néanmoins, comme convenu contractuellement, elle emploiera 410 personnes. Les projets de contrats de travail devraient également être disponibles. Cela signifie que les salaires seront en moyenne inférieurs d’environ 15 % à ceux du passé. En même temps, la durée du travail passe de 35 à 40 heures et les primes de Noël et de vacances ne sont plus nécessaires. » 

 

Et Möbel Kultur de poser la question légitime, parmi d’autres aussi cruciales pour la pérennité de l’industriel : « que se passe-t-il exactement si l’effectif ciblé de 400 employés ne se réunit pas dans ces conditions ? » Avant d’en connaître la réponse,  Andreas Sandmann a préféré faire montre de dynamisme oratoire, que certains échaudés par les douches écossaises  de la période précédente, pourront qualifier d’incantatoires : « L’ancienne Alno AG est en liquidation. Nous avons gardé notre bon cœur et nous allons prendre un nouveau départ en tant qu’entreprise de taille moyenne. »

 

« Une chose est sûre : Alno. » : encore visible aujourd’hui en page d’accueil de son site Internet en français, le slogan de la firme apparait comme surréaliste, de même que semble un oubli l’absence de point d’interrogation à la base-line de la marque « Quelle cuisine ». Tout va se jouer dans les jours et semaines. Après les vœux de Noël, reste à savoir si les Rois mages apporteront l’or, l’encens et la myrrhe au berceau de la nouvelle Alno. Celle-ci entend jouer comme atout d’être « concentrée sur la seule marque Alno sans risque de confusion avec d’autres sites et filiales. Outre le prix d’achat de 20 millions d’euros, les investisseurs sont également engagés dans des fonds de développement. Sandmann sera également rejoint par un second directeur général, qui s’occupera des finances. ».

 

Jérôme Alberola 

Partager cet article

Back to basics pour Alno
Back to basics pour Alno

Liens sur vignettes ci-dessous