Courtier ou coach conseil en achat de cuisine équipée ? Chacun jugera de la définition la plus juste du métier nouveau que Mathieu Chalinda a décidé d’exercer avec sa société Négo d’intérieur, après avoir été vendeur-concepteur, puis formateur et manager en magasin spécialiste. Une nouvelle orientation née de son constat de la nécessité de rapprocher des consommateurs esseulés et des cuisinistes parfois dépassés, comme il l’explique dans cet entretien.
Cuture Cuisine : Quel est votre parcours professionnel ?
Mathieu Chalinda : « J’ai commencé comme beaucoup, les mains dans les plans… de cuisines ! D’abord vendeur-concepteur pour de grandes enseignes, puis formateur et manager, j’ai passé plus de 15 ans à vivre les joies (et parfois les galères) du monde de la cuisine équipée. J’ai vu les tendances évoluer, les clients changer, et j’ai surtout compris que la cuisine fait toujours rêver, le processus d’achat… un peu moins. C’est là que j’ai eu une idée.
Culture Cuisine : Est-ce en raison d’un constat particulier du marché de la cuisine équipée que vous avez décidé de créer un nouveau métier ?
Mathieu Chalinda : Oui, et pas qu’un seul constat ! Le client final est souvent perdu entre des remises floues, des discours trop commerciaux, et un sentiment de solitude face à un achat important. De l’autre côté, les cuisinistes eux-mêmes sont parfois dépassés par la concurrence, la gestion des leads, ou le manque de différenciation. J’ai donc voulu créer un service d’accompagnement neutre, transparent, et surtout humain.
Culture Cuisine : En quoi cela consiste ce nouveau métier ?
Mathieu Chalinda : C’est simple : j’accompagne les clients de A à Z, comme un architecte d’intérieur spécialisé cuisine.
D’abord, on commence par un audit des besoins, des envies et des objectifs.
Ensuite, je compare pour eux les enseignes, les offres, je négocie, et je les aide si besoin à choisir la meilleure option.
Enfin, Je relis les plans, les bons de commandes, et je m’assure que tout est carré avant la signature.
Et même après parfois, je reste disponible jusqu’à la pose finale (au débrief sur le plan de travail autour d’un café !).
En moyenne, l’accompagnement, arbitrage compris, dure trois à six semaines. Mais la satisfaction, elle, dure beaucoup plus longtemps.
Culture Cuisine : Combien de clients ont-ils fait appel à vos services et comment vous rémunérez-vous ?
Mathieu Chalinda : L’activité est toute récente, mais les demandes arrivent régulièrement, preuve que ce type d’accompagnement répond à un vrai besoin. Côté rémunération, j’ai fait un choix clair : je travaille au service exclusif de mes clients, dans leur intérêt. Mon modèle repose sur un système gagnant-gagnant : mes honoraires sont inclus dans l’économie globale du projet, et remboursés au client dans les offres négociées auprès des cuisinistes partenaires. Résultat : le client ne paie pas plus cher… et il bénéficie d’un œil expert, indépendant, et engagé à ses côtés. Cela garantit mon indépendance et renforce la confiance. Cerise sur le plan de travail : je propose différentes formules selon les besoins, du coaching express, par mail ou téléphone, à l’accompagnement complet. »
Propos recueillis par J.A
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