Peut-on se fier aux étiquettes énergétiques ?

Actualités - 17 sept. 2019

 

Peut-on se fier aux étiquettes énergétiques ?

« Pas du tout ! » Comme on peut le lire ci-dessus, la réponse de Science & Vie, magazine de référence, dans son dossier paru cet été est sans ambiguïté. En cause : les tests réalisés par les fabricants, à la fois juges et parties. Extraits choisis concernant les lave-vaisselle et les réfrigérateurs.

 

« Prenons par exemple les lave-vaisselle. « Au motif qu’il ne faudrait pas trop alourdir la procédure de test, la note énergétique qu’ils portent résulte d’un essai portant sur un seul programme de lavage, celui qui est la plus favorable au fabricant, généralement qualifié de « mode éco » », explique Chloé Fayolle, de l’association de défense des consommateurs ECOS. Le problème est qu’il y a désormais souvent une quarantaine de possibilités de programmes de lavage sur les appareils modernes, si l’on combine les différentes options (séchage rapide, demi-charge etc.). Et le « mode éco », qui dure bien plus longtemps que les autres, n’est utilisé que par 20% des consommateurs environ ! Pire, une grande étude des tests réalisée par 4 ONG bruxelloises, l’étude STEP, a démontré qu’un appareil dont le « mode éco » est très performant peut très bien avoir un « cycle rapide » bien plus consommateur que celui de ses concurrents.

 

Autre exemple, les tests mesurant les performances des réfrigérateurs ont jusqu’à très récemment été effectués avec des appareils portant des charges-type, dont les portes sont fermées. La température de la pièce de test était maintenue à 25°C. Une procédure de test qui à l’évidence va donner de bien meilleurs résultats sur le banc d’essai que dans la vie réelle, où le réfrigérateur reçoit régulièrement des produits à température ambiante, et est ouvert des dizaines de fois par jour... L’UFC-QueChoisir, qui a rectifié ces procédures pour se rapprocher du réel (aliments ajoutés, ouverture de portes fréquentes) dans ses tests, a mesuré une consommation en moyenne 47% plus élevée que celle affichée sur les appareils ! »

 

Source : article d’Yves Sciama, Science et Vie du mois d’août 2019 

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Peut-on se fier aux étiquettes énergétiques ?

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