Pourquoi le contexte est-il favorable aux cuisinistes ?

Actualités - 11 janv. 2011
L’analyse de l’Ipéa concernant les circuits de distribution révèle une croissance encore plus forte des cuisinistes, puisqu’elle est approximativement estimée entre 10 et 15 % de janvier à octobre dernier, après avoir subi un recul de l’ordre de 0 à 5 % durant les mêmes dix mois de 2009. Si cette progression globale, qui occulte d’importantes disparités, peut sembler optimiste alors que 2010 a plus été une année de rattrapage que de croissance effective, la bonne tenue de ce circuit de distribution reste toutefois logique. Et si la situation économique reste la même et a fortiori s’améliore, elle devrait se poursuivre, voire se renforcer dans les mois et années à venir. Car :      
 
- avec la banalisation et le dumping des prestations (produits et services), auxquels le marché de la cuisine n’échappe pas avec la grande distribution ou des enseignes sur-spécialistes qui en font leur atout marketing, telle Aviva qui se présente comme « La cuisine low cost » sur son site), une part importante des consommateurs cherchent de véritables spécialistes disposant d’un savoir issu d’une tradition et expertise tangibles.              
 
- le monde de l’électroménager l’a bien compris. Après s’être brûlés les ailes au coin du feu d’une politique effrénée de volumes d’appareils en pose libre, terrain où ils subissent la concurrence de fabricants provenant de pays à moindres coûts de production (Asie, mais aussi Turquie), mais aussi les contraintes des grandes surfaces généralistes, notamment alimentaires, nombre de marques orientent désormais leur stratégie de croissance sur l’encastrable, générateur plus puissant de valeur ajoutée et de marges (utile pour compenser la hausse prévue des matières premières en 2011) et sur les réseaux d’agenceurs de cuisines. Cela s’est traduit concrètement en 2010 par leur démarche pour entrer dans le référencement des deux groupes leaders français de la distribution sous enseignes (groupe Fournier avec Mobalpa, Pérène et SoCoo'c ; Salm avec Schmidt et Cuisinella), par des rapprochements ou des partenariats accrus avec Artec Demeter, premier groupement de cuisinistes traditionnels indépendants avec 350 magasins et celui qui a le plus progressé au cours des dernières années ; ou encore avec des grossistes en électroménager (mais dans ce dernier cas, le jeu est faussé par le fait que certains d’entre eux ont tendance à vendre aussi en direct aux consommateurs, par le biais de comité d’entreprises notamment, privant ainsi les cuisinistes d’une manne à la hauteur).
 
- Cette bonne santé sera possible à condition de se positionner vraiment en spécialistes, de ne pas céder aux chants des sirènes entonnés par certains grossistes d’électroménager qui jouent double jeu en vendant directement aux particuliers par le biais des comités d’entreprises et d’Internet, ou entonnés par des fabricants d’ensembles de cuisine no name, avantageux en prix mais bien moins en services avant, pendant et après la vente. S’adresser à un spécialiste, quel que soit le secteur d’activité et le domaine d’expertise, de la santé à l’horlogerie en passant par la cuisine, a un coût supplémentaire pour le consommateur qui ne peut être légitime que si le spécialiste honore véritablement cette vertu en privilégiant lui aussi la qualité aux volumes et aux prix…             

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