Élections présidentielles : la parole aux cuisinistes

Actualités - 22 mars 2022

Alors que nous sommes actuellement dans une campagne électorale importante, décisive même selon certains, Culture Cuisine donne la parole au terrain, c’est-à-dire aux cuisinistes qui constituent les fondations et le moteur de leur marché. Cette semaine, Christian May, cuisiniste distributeur de next125 à Nice, explique pourquoi cette campagne et présidentielle est préoccupante et donne sa méthode pour résister au reflux économique. 

Culture Cuisine : Comment jugez-vous la campagne pour l’élection présidentielle ?  

Christian May : « Cette campagne présidentielle est particulièrement complexe. Quelles que soient ses opinions politiques, il est très difficile en effet de désigner à coup sûr le candidat qui saura améliorer les choses dans le domaine économique et financier pour les entreprises. De fait, ces dernières ne sont pas au cœur des thèmes actuels de la campagne.

Culture Cuisine : Comment jugez-vous la conjoncture actuelle en général ?

Christian May : Je suis très méfiant au sujet de l’embellie économique que nous avons connue en 2021, car je crains que nous subissions un retour de bâton dans les prochains mois. Nous constatons déjà une baisse de la fréquentation depuis le début de l’année et, si elle devait se poursuivre, cette tendance serait préjudiciable. .

Culture Cuisine : Quelles sont vos préoccupations en ce moment ? 

Christian May : C’est justement la manière dont se déroule cette campagne présidentielle, parce qu’elle génère plus de doutes qu’elle n’apporte de réponses ou d’espoirs. Or, on sait bien que les périodes électorales génèrent chez les consommateurs un attentisme qui est néfaste pour l’activité économique, notamment dans les magasins. Cet effet devrait être de surcroît amplifié par la crise du covid qui n’est toujours pas finie, et que le gouvernement continue de mettre au premier plan dans les médias, ce qui est anxiogène pour la plupart des gens. Si on ajoute à cela les augmentations de tarif de l’électricité, du gaz, des carburants et des denrées alimentaires avec le retour de l’inflation, on a de quoi nourrir les inquiétudes des Français. Je vous rappelle que le mouvement des Gilet jaunes s’est déclenché lorsque le litre d’essence coûtait 1,50 euro. Or, il est aujourd’hui affiché à 1,80 € à la pompe.

Culture Cuisine : Quels sont actuellement vos souhaits pour votre activité ? 

Christian May : Je compte continuer d’appliquer ma stratégie de développement commercial en privilégiant toujours la notion de services et en faisant primer la qualité sur la quantité. Je préfère ainsi consacrer un temps important et une véritable considération aux clients qui manifestent une réelle envie de belle cuisine fonctionnelle, et non disperser mon énergie et celle de mon équipe en tentant d’attirer davantage de prospects dans le magasin.

Culture Cuisine : Le pouvoir politique peut-il aider à dynamiser l’activité des cuisinistes ? Et si oui, avec quelles mesures gouvernementales  ?    

Christian May : Le pouvoir politique a bien sûr les moyens d’influer sur l’activité économique des cuisinistes, mais je ne pense pas que nous fassions partie de ses priorités, quel que soit le prochain président. Cela dit, en considérant l’ensemble des commerçants de notre pays, qui représentent ainsi un poids économique important, il serait souhaitable de baisser les charges auxquels ils sont soumis, mais je crains que cela reste un vœu pieux. C’est dommage car cela nous permettrait de recruter des salariés et de participer activement à la baisse du chômage et à l’amélioration générale du pouvoir d’achat. »

Propos recueillis par J.A

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