Le mystère Alno

Actualités - 15 juin 2011

« Je ne comprends pas Alno. Je ne sous-entends pas son activité ou sa stratégie de fabricant de cuisine, je sous-entends l’entreprise en soi. Depuis l’entrée en bouse depuis 1995, cette société autrefois splendide se transforme de plus en plus en un mystère.

  

 Tout le monde souligne l’importance que représente Alno pour l’industrie allemande donc concurrent et  sous traitant. Notre branche de cuisine autrefois si florissante s’est modifiée de manière totalement dramatique maintenant. Nobilia, Nolte, Häcker et Schüller possèdent presque toutes les cuisines exposées en Allemagne, le reste ce n’est que du remplissage. Ce sont les Big players qui dominent  le marché. La fin d’Alno ne serait favorable qu’à Nobilia et compagnie. La branche cuisine est claire sur ce sujet là

 

Nous n’en sommes pas encore là, bien que dans les 10 dernières  années, tout a été fait dans ce sens là. Une destruction importante des emplois chez Alno, et encore un chiffre d’affaire en régression comme le sont les commandes, avec des problèmes de qualité et une cote d’insatisfaction-de réclamation, des employés démotivés et régulièrement un changement de la direction, (accompagné) de discussions sans fin sur la fermeture ou non des sites de production et de stockage. C’est un miracle qu’Alno soit encore là.

 
Cela ne peut plus durer très longtemps, la situation s’aggrave. Ou cela passe ou cela casse. L’entrée de Max Müller avec son fond d’investissement  (en injectant 26,1 millions d’euros selon Der Küchenprofi) et le licenciement du responsable du directoire Jörg Deisel remplacé par Michael Paterka signifient-ils que le bon virage est enfin pris ? Müller prend lui-même la barre et Christophe Fughe la direction commerciale. Ou alors ne s’agit-il qu’un nouveau chapitre dans la tragédie Alno ? Si Müller ne réussit pas, le sort d’Alno sera scellé.

Je reste cependant sceptique, il y a trop d’interrogations. Les dettes d’Alno sont énormes. Est-ce qu’un homme de 65 ans va réellement se retrousser les manches et s’impliquer dans l’opérationnel. Jusqu’où ira son engagement  financier ? Est-ce que son directeur des ventes pourra traiter ce travail de mammouth ?


D’autre part, la répartition du capital entre les actionnaires d’Alno reste un mystère : comment va-t-elle évoluer et quelle est la position des autres grands actionnaires d’Alno ? J’ai déjà exposé plusieurs fois dans mon journal mes pensées concernant l’état du marché et de l’industrie mais il n’y a jamais eu un sujet avec autant de points d’interrogations ».

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